HANDBALL: DUNKERQUE GAGNE LE « MATCH DE LA MORT » CONTRE NANCY (24-23)

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Les handballeurs dunkerquois en plein doute (photo JMD/Sports5962)

A Dunkerque, Jean-Marc Devred

Vendredi soir à la salle Dewerdt, l’USDK affrontait Nancy. Le « match de la mort » en quelque sorte entre le 14ème et le dernier de Starligue. Après un début de saison plus que laborieux, les maritimes devaient à tout prix remporter ce match de la 9ème journée devant leur public à nouveau bien présent.

Choc de bas de tableau ce vendredi soir dans le Nord. Dunkerque, 14ème recevait donc la lanterne rouge du championnat, Nancy. Au classement, les deux formations étaient à égalité totale avec 4 points (2 victoires et 6 défaites). L’objectif de prendre des points en vue du maintien était forcément dans les têtes des deux équipes. On attendait une rencontre accrochée, d’autant plus que Nancy restait sur une belle prestation face à Montpellier (défaite 30-33) et que l’USDK s’était imposé sur son dernier match à domicile contre Saran.

Les Dunkerquois ont attaqué le match par le bon bout face à des Lorrains déjà au pied du mur. Tom Pelayo et Théo Avelange-Demouge lancent bien leur équipe dans un début de match serré durant lequel personne ne voulait céder. Après 15 minutes de jeu, Dunkerque mène 7-6 dans un duel dominé par les attaques.

Un véritable bras-de-fer entre l’USDK et Nancy

Mais les visiteurs ne lâchent rien et parviennent même à prendre l’avantage 8-9. Le match est intense. Les deux gardiens, Samir Bellahcene et Obrad Ivezic réussissent quelques arrêts qui redonnent confiance à leur défense. Mais Kornel Nagy écope d’un 2ème carton jaune à 5 minutes du repos.

Réduits à 6, les maritimes résistent bien. Mais Nancy reprend l’avantage grâce à deux buts de Aurélien Tchitombi. Heureusement, Josef Pujol égalise dans les dernières secondes. Les joueurs regagnent le vestiaire sur une égalité 13-13. Les Nancéiens ont été plus efficaces durant la 1ère mi-temps avec 68% de tirs réussis (13 buts sur 19 tirs), contre 54% (13/24) aux Dunkerquois.

En 2ème mi-temps, le jeune gardien Valentin Kieffer prend la place dans le but dunkerquois de Samir Bellahcene, auteur de 6 arrêts en 1ère période.

Victoire dans la douleur

Le début de cette 2ème mi-temps est tout aussi tendu. Les deux équipes prennent tour à tour l’avantage, sans jamais réussir à porter l’écart au delà d’un but. A un quart d’heure de la fin, l’USDK fait quand même un « mini-break » (21-19), encore insuffisant. Edson Imare réussit à cette occasion son 4ème penalty en 4 tentatives. Il manquera malheureusement le 5ème, qui aurait pu tuer le match.

En effet, les Lorrains, courageux, ne lâchent toujours pas. L’USDK contrôle avec toujours ce mince avantage de 2 buts. Cela notamment grâce à Valentin Kieffer qui réussit 8 arrêts.

Au bout du suspense, Dunkerque remporte dans la douleur ce match de la mort par 24 à 23. Une victoire précieuse. D’où le soulagement des joueurs à la fin du match. Et des supporters qui ont célébré ensemble ce succès, sur l’hymne à Jean Bart.

Benjamin Afgour remercie le public qui a bien soutenu ses joueurs (photo JMD/Sports5962)

 » C’était compliqué jusqu’à la fin« , expliquait ensuite en conférence de presse Kornel Nagy.  » On a fait des erreurs dans tous les secteurs; attaque et défense aussi. On a raté des shoots faciles face au gardien. En début de match, on n’a pas été assez agressif en défense. Nous en avons parlé dans le vestiaire. Mais on sait que ce championnat est compliqué. Toutes les équipes jouent bien et jouent vite. Il y a de bons joueurs dans ce championnat. (…) On peut jouer mieux, ça c’est sûr. Mais il faut féliciter l’équipe d’avoir gagné car à la fin de la saison ces deux points seront importants.« 

Des défaillances individuelles

Le coach Patrick Cazal semblait également soulagé par le résultat. Mais visiblement pas satisfait par la manière.  » Contre ce type d’adversaire, on se doit de ressortir avec la victoire. Mais j’aurais aimé qu’on soit plus conquérants que soulagés. Comme contre Saran, on voit une moitié d’équipe qui courre, et une moitié d’équipe qui freine. Il faut être plus confiant, plus conquérant et montrer devant une forme de domination face à ce genre d’adversaire. « 

 » Ce qui fait mal sur ce match, ce sont des performances individuelles qui pour certains sont vraiment trop basses… »

Patrick Cazal, entraîneur de l’USDK

L’entraîneur de l’USDK a notamment pointé des défaillances individuelles, sans citer de noms.

Vidéo. Patrick Cazal en conférence de presse.

Grâce à cette 3ème victoire de la saison, l’USDK se donne un peu d’air. Avec 6 points, Dunkerque handball se classe à la 13ème place, deux points seulement devant Saran, Nancy et Istres, qui n’a pas encore joué.

Nul doute que le prochain match à Istres justement, jeudi 18 novembre à 20h, sera un autre rendez-vous crucial dans la course au maintien. Mais cette saison, les Dunkerquois n’ont pas encore gagné à l’extérieur. Ce sera un premier tournant après 10 journées de Starligue.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1095 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.

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