Les Jeux Paralympiques ont pris fin le 8 septembre. Mais le comité d’organisation a encore du travail jusqu’à la fin de l’année. Paris retrouve ainsi sa configuration habituelle avec le démontage des installations de Paris 2024 qui vient de commencer. Les équipements sont rendus progressivement à leurs propriétaires. Et la rétrocession des équipements nouveaux est en cours, au titre de l’héritage des Jeux. A Lille, le démontage est terminé au stade Pierre Mauroy. Mais la ville pourrait obtenir un autre morceau de cet héritage.
Trois jours après la fin de Paris 2024, le comité d’organisation tenait une conférence de presse pour évoquer le démontage, et aussi l’après JO. Le directeur exécutif des Opérations de Paris 2024, Edouard Donnelly, a ainsi fait le point sur les installations olympiques et leur devenir. Cela aux côtés de Christophe Rosa, délégué général adjoint aux Grands Evènements de la ville de Paris. Et de Yann Krysinski, directeur des Opérations Solidéo (société de livraison des ouvrages olympiques).
« Pour les sites non réutilisés pour les Jeux Paralympiques, explique ainsi Edouard Donnelly, le démontage a en fait commencé dans la nuit du 26 et 27 juillet, dès les épreuves terminées. » C’est le cas du stade Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq. » Le stade devait être rendu immédiatement, afin que le LOSC puisse jouer ses prochains matchs. C’était un grand défi car il y avait des installations particulièrement lourdes, comme le système de ventilation. »
Une nouvelle pelouse au stade Pierre-Mauroy
Les spectateurs venus à LOSC-Angers le 24 août ont ainsi pu voir sur le parvis du stade beaucoup de matériel comme des morceaux de tribunes provisoires, où des éléments de tuyauteries énormes. Aujourd’hui, tout cela est reparti. Mais le chantier a pris du temps. Ce qui a conduit les services techniques d’Elisa, le gestionnaire de l’Arena Décathlon, à poser la nouvelle pelouse quelques jours seulement avant le match. Si bien que celle-ci présentait un aspect peu rassurant à l’oeil nu.
Cependant, les joueurs de LOSC-PSG (le 1è septembre) ont affirmé que son état était tout à fait acceptable. On peut donc penser que le terrain hybride aura bien pris avec la longue coupure engendrée par la trêve internationale. Le prochain match aura lieu en effet le 21 septembre contre Strasbourg (17h).
Au sujet de la prise en charge de la pelouse, Edouard Donnelly a précisé qu’elle a été refaite par Elisa dans le cadre du contrat général de fonctionnement passé avec la Métropole Européenne de Lille. Paris 2024 n’a donc pas payé cette nouvelle pelouse.
Le stade Pierre-Mauroy, de nouveau rebaptisé « Décathlon Arena Pierre-Mauroy », a retrouvé son habillage habituel, aux couleurs du LOSC et de la Ligue 1. Après deux semaines passées en configuration aréna couverte à 28 000 places pour le basket-ball et le handball.
Un bassin olympique à Lille ?
Quant à l’Olympium, qui servait de village olympique pour les délégations au Stadium de la MEL à Villeneuve-d’Ascq, il devient dès cette rentrée une cité universitaire pour loger les étudiants. C’est un élément concret de l’héritage post-olympique.
Cependant, il pourrait y avoir aussi un autre élément concret. Un des bassins olympiques posés à l’Arena la Défense de Nanterre, qui a accueilli les épreuves de natation durant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Deux de ces bassins préfabriqués seront implantées en Seine-Saint-Denis, comme cela était prévu avant les Jeux. Reste le troisième, qui semble déjà très demandé.
A commencer par Toulouse, la ville de Léon Marchand, qui envisage la construction d’une Cité de la natation. Cependant, la Voix du Nord, dans son édition du 10 septembre, annonce que Lille aurait aussi candidaté pour racheter ce bassin. On sait que la capitale des Flandres souffre en effet d’un cruel manque de piscine. Un problème qui s’aggrave avec la fermeture de « l’antique » piscine Marx-Dormoy, qui a besoin de travaux importants.
Des négociations avec le constructeur
Sur ce dossier « chaud », Edouard Donnelly a rappelé que ces bassins olympiques étaient loués à la société italienne Myrtha Pools. Celle-ci a d’ailleurs construit ou rénové 24 bassins pour accueillir les compétitions et les entraînements des JO. Désormais, des discussions directes ont lieu entre Myrtha Pools et les collectivités intéressées. Paris 2024 ne semble plus concerné par cette revente.
Comme on le sait, la Métropole Européenne de Lille a un grand projet de centre aquatique sur la friche Saint-Sauveur. Mais le projet est freiné par les élus écologistes. En attendant, la ville de Lille aurait donc besoin d’une solution provisoire. Récupérer un bassin olympique préfabriqué semble une solution de bon sens. Mais dans tous les cas, il faut tenir compte des délais techniques. Ce genre d’équipement lourd nécessite en effet un démontage pièce par pièce, avant d’être transporté et remonté. Il faut donc plusieurs mois pour terminer un tel chantier.
Reste aussi le problème du coût. C’est pourquoi on peut penser que les discussions vont prendre du temps. Même si Toulouse semble tenir la corde vu les résultats de ses nageurs du TOEC à Paris.
Le démontage définitif des installations de Paris 2024 durera jusqu’à début novembre.
LA BRADERIE DES JEUX LE 5 OCTOBRE À LILLE
Avec les braderies des Jeux, Paris 2024 donne une nouvelle occasion aux collectionneurs et fans de s’offrir un souvenir des Jeux. Pour la première fois, un comité d’organisation organise des événements festifs et ouverts pour donner une seconde vie à des milliers d’objets qui ont fait les Jeux. Au total, 24 collectivités engagées avec Paris 2024 vont accueillir des braderies des Jeux qui débutent à Saint-Denis, dès ce weekend du 14 et 15 septembre. Pour Lille, ce sera le samedi 5 octobre au stade Pierre-Mauroy.