PARIS-ROUBAIX 2025 : PLUS DE CHICANE AVANT LA TROUÉE D’ARENBERG, MAIS DEUX SECTEURS PAVÉS EN PLUS

Paris-Roubaix 2025 présentation
La tranchée d'Arenberg suscitait des craintes (photo ASO/Pauline Ballet)

Les coureurs de la 122e édition de Paris-Roubaix, qui se tiendra dimanche 13 avril 2025, seront convoqués au départ de Compiègne pour un périple de 259,2 km jusqu’au vélodrome de Roubaix. Les changements apportés au parcours concernent une séquence de montée en intensité, peu avant de s’attaquer à la Trouée d’Arenberg. L’approche immédiate de ce secteur clé a également été modifiée.

Chaque pavé est potentiellement porteur d’une surprise, voire d’une opportunité. Sur Paris-Roubaix la vigilance est de mise tout au long des 259,2 kilomètres qui séparent Compiègne de Roubaix, et plus encore sur les 30 secteurs pavés au programme, le premier se présentant après une petite centaine de kilomètres, à la sortie du village de Troisvilles (km 95,8). Les débats y sont généralement animés, mais la tension monte en même temps que les mains et les jambes souffrent, la tête étant tournée vers la perspective de la Trouée d’Arenberg.

C’est justement dans la séquence préparatoire à cette échéance que Thierry Gouvenou a déniché une trouvaille, à savoir une petite boucle qui rajoute deux secteurs autour de la commune de Querenaing : celui d’Artres (#24 / km 130,9 / 1 300m) et celui de Famars (#23 / km 133,8 / 1 200 m), qui se trouvera aussi sur l’itinéraire du Grand Prix de Denain et servira de cadre à une arrivée d’étape des Quatre jours de Dunkerque cette année. « Ce ne sont pas des passages spécialement difficiles, détaille le directeur de l’épreuve, mais en les introduisant cela nous permet d’avoir un enchaînement de cinq secteurs quasiment sans rouler sur l’asphalte ».

Plus de chicane, mais…

En sortant de ce tunnel de tremblements, il restera une trentaine de kilomètres avant la Trouée d’Arenberg (#19 / km 163,9 / 2 300 m), où une chicane avait été installée l’année dernière en réponse aux inquiétudes des coureurs quant à la vitesse d’entrée dans cet effrayant chemin forestier : « cette année, nous avons pu trouver une alternative qui permette de ralentir le peloton d’une façon plus fluide, un petit crochet qui longe le site minier d’Arenberg. Avec cette astuce, il y aura quatre virages à angle droit dans le kilomètre précédant la Trouée ».

Après cette phase de sélection, il restera aux prétendants encore en lice deux secteurs classés au plus haut niveau de difficulté pour se départager : Mons-en-Pévèle (#11 / km 210,6 / 3 000 m) et le Carrefour de l’Arbre (#4 / km 242,1 / 2 100 m). 

Le parcours de Paris-Roubaix Femmes avec Zwift 2025 reste le même pour la 5e édition, dont le départ sera à nouveau à Denain, pour 148,5 kilomètres de route et de pavés jusqu’à l’arrivée au vélodrome. Les quatre premières éditions ont connu des scénarios très différents, avec un festival en solitaire de Lizzie Deignan (2021), une attaque à mi-distance d’Elisa Longo-Borghini (2022), le triomphe d’un petit groupe d’échappés dont Alison Jackson a été l’héroïne (2023) et un sprint en petit comité remporté par la championne du monde Lotte Kopecky (2024). Les options restent donc toutes ouvertes pour une explication dans laquelle les coureuses emprunteront les 17 derniers secteurs de la course masculine, pour un total de 29,2 kilomètres de pavés comprenant notamment ceux de Mons-en-Pévèle et du Carrefour de l’Arbre.

Cinq Paris-Roubaix en 2 jours !

Cinq rendez-vous sont aussi fixés aux amoureux du pavé durant le week-end, qui débutera le samedi par l’entrée en action de plusieurs milliers de cyclistes amateurs. Ceux-ci pourront s’engager sur l’une des trois distances au choix dans le cadre de Paris-Roubaix Challenge 2025. En lever de rideau de la course masculine, ce sont les juniors qui mettront le cap sur le vélodrome depuis Lécelles, avec 111 km à parcourir et 17 secteurs pavés, tandis que les espoirs batailleront sur 163 kilomètres (26 secteurs) entre Le Cateau-Cambrésis et Roubaix.

Infos ASO

PAUL MAGNIER OUVRE SON COMPTEUR À BESSÈGES

Etoile de Bessèges Paul Magnier
Première course et première victoire de la saison pour Paul Magnier à Bellegarde (photo Billy Ceusters/Getty Images/Soudal Quick Step)

 Paul Magnier gagne dès son premier jour de course de l’année, comme en 2024. S’il s’était alors imposé à Majorque, lors du Trofeo Ses Salines-Felanitx, le Grenoblois de 20 ans s’est cette fois imposé en France, à l’issue de la première étape de l’Étoile de Bessèges, à Bellegarde.

La journée s’est déroulée presque entièrement sur terrain plat, la seule difficulté étant le dernier kilomètre, où les coureurs ont affronté une rampe de 600 m à 9% de moyenne. C’est là que le jeune sprinter français a patiemment attendu le bon moment pour passer à l’attaque, déclenchant un sprint féroce à 150 mètres de la ligne pour décrocher sa sixième victoire professionnelle et devenir ainsi le troisième plus jeune coureur de l’histoire de la course à remporter une étape.

« Le final était très raide, mais j’ai commencé la montée en bonne position grâce à l’excellent travail de l’équipe. Ils ont fait un travail parfait aujourd’hui et je leur en suis reconnaissant. La clé était d’être patient et je l’ai été jusqu’à ce que je décide de tout donner au moment le plus important. Je suis fier de ma performance et de ce succès. Je ferai de mon mieux pour conserver le maillot de leader jeudi et peut-être essayer de décrocher une autre victoire cette semaine », a déclaré Paul, qui portera le maillot jaune lors de la deuxième étape vallonnée de jeudi, où une montée de deuxième catégorie située dans les 15 derniers kilomètres pourrait rendre les choses plus piquantes.

Infos Soudal Quick Step