
Jérémie Beyou prendra dimanche le départ de la 15ème Transat Jacques Vabre à la barre de « Charal ». Il sera épaulé par Christopher Pratt. Héros malheureux du dernier Vendée Globe (casse dès le début de course), Jérémie Beyou s’est entouré d’une équipe technique très pointue. On trouve ainsi Bertrand Pacé dans le projet Charal. Le Dunkerquois a gagné plusieurs fois le Tour de France à la voile, avant de devenir champion du monde de match-racing. Il occupe une place essentielle dans ce projet.

Les 87 duos de la Transat Jacques Vabre partiront dimanche du Havre direction la Martinique. A l’approche de ce départ, les concurrents » vedettes » tiennent leur conférence de presse. Ce jeudi 4 novembre, c’était le cas notamment de Jérémie Beyou et Christopher Pratt, engagés en classe IMOCA sur « Charal ».
Une des dernières courses sur Charal 1
Jérémie Beyou, on s’en souvient, était l’un des grands favoris du dernier Vendée Globe. Malheureusement, après trois jours de course, il a dû rentrer aux Sables d’Olonne, victime de plusieurs avaries. Le Breton est quand même reparti, après avoir réparé, 9 jours derrière la flotte. Il terminera quand même son tour du monde pour se classer à la 13ème place.
Il fait aujourd’hui construire un nouveau foiler. Le Charal 2 est actuellement en chantier. » Je ne peux pas révéler trop de détails sur ce chantier », confie-t’il dans un sourire. « Mais le bateau prend forme. La coque et le pont sont en fin de drapage. Certaines cloisons sont en construction. La phase d’assemblage va bientôt débuter. La mise à l’eau est toujours prévue pour juin 2022. Tout se passe bien. » La Transat Jacques Vabre 2021 constitue donc une des dernières courses de Charal 1. Sans trop le clamer, il aimerait gagner en classe IMOCA pour effacer la frustration du Vendée Globe, où il n’a pas pu défendre ses chances normalement.
Une double mission pour Bertrand Pacé
Pour cela, Jérémie Beyou s’est entouré d’une équipe très performante. On y trouve notamment le routeur-navigant néerlandais Marcel Van Triest, mais aussi Bertrand Pacé. Le marin dunkerquois, ancien champion du Monde de match-racing, et vainqueur du Tour de France à la voile à plusieurs reprises, est souvent courtisé comme conseiller technique pour ses compétences dans la compétition. Il joue un rôle très important pour Jérémie Beyou.
Bertrand Pacé ne vit plus dans sa région de naissance, comme beaucoup de marins. Mais il reste fidèle à sa ville de Dunkerque. Il fait partie de la génération des Joé Seeten, Pascal Leys et Damien Savatier. Il a même lancé le projet de formation dunkerquois pour le Tour de France à la voile, quand Patrice Vergriete a succédé à Michel Delebarre à la mairie de Dunkerque.
» Venant de Bertrand Pacé, on sait que ses critiques cherchent à faire progresser »
Jérémie Beyou, skipper de Charal
« J’apprécie sa rigueur, et sa capacité à exprimer les choses franchement« , déclare ainsi Jérémie Beyou. On connaît le caractère bien trempé, tout à fait flamand, de Bertrand Pacé. « Il faut être capable de recevoir ses critiques. Mais venant de Bertrand Pacé, on sait que c’est la vérité et qu’il nous fait progresser.«

Jérémie Beyou et Christopher Pratt sont sereins avant cette transat en double. Grâce notamment à la préparation définie par Bertrand Pacé. Mais aussi la mise au point technique du bateau. Les voiles, secteur confié au Dunkerquois, font l’objet d’une attention particulière. Leur validation interviendra ainsi au dernier moment.
Sur l’eau, chacun des deux skippers aura un rôle plus précis: » la météo et la navigation pour Christopher. La marche du bateau pour moi, » confie ainsi Jérémie Beyou. L’analyse météo jouera un rôle primordial pour le départ de la course dimanche.