Lille bat le Paris FC 4-2 lors de la 13ème journée de Ligue 1, à l’issue d’une partie spectaculaire. Olivier Giroud, capitaine d’un soir du LOSC, a débloqué la situation, alors que Paris avait pris l’avantage. Cette victoire permet ainsi aux Dogues de rester dans le wagon de tête.
En marquant deux buts, dont un sur penalty, Olivier Giroud a égalisé, puis permis au LOSC de prendre l’avantage. Il redonne de l’efficacité à son équipe. Et surtout, il retrouve le aussi chemin du but. C’est certainement la conséquence d’une trêve internationale qui lui a permis de se regénérer. C’est ce que Olivier Giroud confiait en zone mixte après LOSC-Paris FC.
Olivier, c’est une victoire importante ce soir ?
Olivier Giroud, capitaine du LOSC.« On a recollé avec la victoire, et j’espère qu’on va construire une belle série là-dessus. Comme le coach le disait, il y a beaucoup de bonnes choses dans notre jeu. Il suffisait d’y rajouter un peu plus de détermination, d’agressivité, peut-être dans les deux surfaces. Plus de concentration aussi, parce que nos petites erreurs nous coûtaient cher ces derniers temps. Moi aussi, la dernière en date à Strasbourg. On n’a pas mérité tous ces résultats négatifs, mais on en a tiré quand même les enseignements. On a très bien travaillé pendant la trêve, et ce soir on est tombés contre une belle équipe du Paris FC. Ça n’a pas été facile, mais on est allé la chercher. On a créé beaucoup de situations, beaucoup d’occasions, on a pris beaucoup de plaisir. Comme je le disais, il faut qu’on construise là-dessus.
Les bienfaits de la trêve
Tu étais moins en réussite ces derniers temps, qu’est-ce qui fait que tu as retrouvé un nouveau souffle ? C’est la trêve internationale ?
Tout à fait, les trêves internationales me font beaucoup de bien pour se regénérer et aussi bien travailler spécifiquement. C’est bien dosé aussi avec le staff, on est vraiment bien entourés. Il y a tout ce qu’il faut pour réussir ici au LOSC. Je suis donc vraiment content de l’état d’esprit de l’équipe ce soir. Sur le plan personnel, c’est vrai que les cages se faisaient un peu plus petite ces derniers temps, mais je sais que c’est des cycles. En tant qu’attaquant, j’en ai vécu d’autres. C’est bien, on est repartis.
Vous étiez aligné au côté de Hamza Higamane, qui était un rang derrière. C’est quelque chose d’assez rare. Comment est-ce que vous vous trouvez dans ce duo ?
C’était la première fois. C’est super pour le coach d’avoir plusieurs cordes à son arc. On a des joueurs très complémentaires, on a un gros effectif. Tous ceux qui sont amenés à jouer, même ceux qui sont sur le banc, peuvent prétendre à la place de titulaire. C’est bien, ça met de la compétition. Surtout, ça laisse plus de choix au coach. Je me suis sentis bien avec lui. C’est un type de joueur différent, un peu différent de Hakon (Haraldsson).On s’entend bien, on essaie de se trouver, tout comme avec Hakon. C’est super pour le coach.
Qu’est-ce qu’il apporte de différent ?
Il a tendance à être plus présent dans la surface, à amener plus de poids. Peut-être moins d’activité au milieu du terrain qu »au cône’Hakon, mais il a cette présence et cette faculté à vite se mettre en situation de tir, parce que ça reste un buteur. Il sait faire beaucoup de choses. Hamza a vraiment une énorme marge de progression encore. Je suis content pour lui, parce qu’il a fait encore un bon match ce soir. Il est important pour nous, parce qu’il a marqué pas mal de buts jusque-là.
Comment vous l’aidez, du haut de votre expérience ? Est-ce que vous avez un rôle de coach ?
Bien sûr, je lui parle beaucoup. Comme je l’ai dit, il a une grosse marge de progression. Il est dans une super génération avec le Maroc. Il va disputer la Coupe du Monde très bientôt. Ce qu’il a fait avec le Celtic, ce n’est pas rien jusqu’à maintenant. J’essaie de le conseiller, de lui parler. Il est à l’écoute, il est très respectueux. Il a tendance à ne pas parler fort, à être un peu réservé, mais c’est quelqu’un, quand il est sur le terrain, qui est vraiment épanoui. On le voit, il est bourré de talent.
L’enchaînement de janvier en vue
Justement, Olivier, avec la CAN, Hamza va partir. Physiquement, tu t’en prêts à enchaîner beaucoup jusqu’en février ?
On risque de perdre quelques joueurs durant la CAN, mais ça va faire 3-4 matchs. Je me sens très bien maintenant. On a la chance d’avoir encore une fois un effectif en quantité et en qualité.Je pense que ça devrait le faire. On a encore de la réserve.
Ce soir, vous avez été beaucoup plus trouvé dans le jeu, au niveau des actions offensives. Votre coach disait que c’était aussi lié à ça, peut-être ce moment de coup de mou que vous avez eu ?
Oui, après, je suis quelqu’un d’exigeant et j’ai tendance à faire mon autocritique après les matchs. C’est vrai que c’est une somme de choses qui ont fait que j’ai été un peu moins efficace ou que je me suis créé moins d’occasions. J’essaie de faire le maximum. Mais c’est vrai que des fois, quand tu joues contre des équipes qui restent derrière et qui mettent deux lignes de plus, quand une équipe défend dans ses 30-40 derniers mètres, c’est très difficile de trouver des solutions.
L’amour du public lillois
Ce soir, on l’a vu, Paris FC, une équipe qui joue au ballon, qui n’a pas fermé le jeu et qui a joué crânement sa chance, nous a permis aussi quelque part de trouver plus de solutions entre les lignes et de créer plus de courses en profondeur. Tous les week-ends, on pouvait jouer aussi contre des équipes qui se livrent et qui laissent des espaces. Pour nous, les attaquants, c’est mieux, mais c’est vrai que c’est le jeu. Quand tu mènes au score, après tu défends, mais c’est vrai que pour les attaquants, c’est plus difficile.
Qu’est-ce que ça vous a fait d’entendre votre nom scandé par les supporters sur votre but, à votre sortie ?
Oui, ça fait toujours plaisir. C’est cool. Ils sont toujours derrière moi. Même si j’ai connu une petite période de disette, c’est bien, la confiance est toujours là. Ils savent que quoi qu’il arrive, je donnerai le meilleur pour ce club et pour ce maillot. Je pense qu’à partir du moment où tu fais tout ce qu’il faut, que tu mouilles le maillot et tu le rends, tu es toujours récompensé au final. C’est comme notre jeu en ce moment. On faisait de très bonnes choses et le coach disait que sur la longueur, quoi qu’il arrive, on sera payé. Il faut continuer ainsi. »
Retrouvez aussi les interviews en vidéo d‘Olivier Giroud, et Bruno Genesio, entraîneur du LOSC, sur You Tube/SPORTS-VIDEOS-NORD.