
Le caliméro lillois
Quand une équipe perd, c’est connu, c’est la faute de l’arbitre. De ce côté-là, le LOSC, durant un mois d’octobre compliqué, l’a plusieurs fois fait savoir. Cela a commencé après la gifle reçue à Lens dans le derby 3-0. Olivier Létang, avec un Bruno Genesio remonté aussi contre la presse, a mis cette défaite cuisante sur le compte de « faits de jeu ». Alors que les Dogues ce jour-là se sont tout simplement fait marcher dessus par des Sang et Or survoltés.
Quelques jours plus tard, Létang remet cela après la défaite à domicile face à Lyon, suite à un penalty non accordé. Sinon que la direction de l’arbitrage a ensuite validé la décision de l’arbitre. Ce qui n’a pas empêché le président du LOSC de s’attaquer à nouveau à l’arbitrage français dans son ensemble. Cela lui a d’ailleurs valu une convocation devant la commission de discipline de la Ligue. Qui l’a condamné à une suspension de trois matches, dont deux avec sursis, qui n’embête personne dans le club.
Et comme si cela ne suffisait pas, Olivier Létang remet cela, en Coupe d’Europe cette fois, à la mi-temps du match contre le PAOK Salonique cette fois, après un penalty non accordé à Fernandez-Pardo. Il a visiblement voulu influencer l’arbitre par un message envoyé au président de l’UEFA. Ridicule… D’autant que là aussi, la commission d’arbitrage va ensuite valider la décision de l’arbitre.
La saison passée, le LOSC n’a pas été malheureux avec les choix arbitraux. Et visiblement, cela fait bizarre au patron du LOSC de voir que cette mansuétude n’est plus de mise cette saison. La VAR fait son travail; les arbitres aussi. Et il est trop facile de mettre sur le compte de l’arbitrage des défaites dues à des raisons sportives.
Au lieu de jouer les Calimero ou les pleureuses, le président du LOSC devrait plutôt se consacrer à son travail de gestionnaire, dans lequel il excelle. Et laisser les acteurs du football faire le leur, sans subir des pressions qui n’honorent pas leurs auteurs.
