TENNIS : LUCAS POUILLE TOUJOURS DANS L’INCERTITUDE

Tennis Lucas Pouille Interclubs
Lucas Pouille lors des Interclubs à Loon-Plage (photo JMD/Sports 5962)

Lucas Pouille était samedi à Loon-Plage pour les Interclubs de Pro A. Non pas pour jouer car il relève toujours de deux graves blessures. Mais comme co-capitaine de son club pour le 1è match contre le CT Clermontois. A cette occasion, nous avons fait le point avec lui sur sa rééducation, ses espoirs de retour à la compétition, ainsi que sur sa nouvelle activité de coach vers laquelle il semble s’orienter. A 31 ans, le joueur nordiste, ancien n°10 mondial (en 2019), se trouve à un tournant de sa carrière. Entretien avec Lucas Pouille pour SPORTS 59/62.

SPORTS 59/62. « Lucas, d’abord, des nouvelles de ta santé. Comment ça va depuis ta grave blessure au play-in Challenger de Lille ?

Lucas Pouille: « Ça va mieux, le tendon d’Achille s’est bien remis. Après malheureusement j’avais dû ensuite me faire opérer du poignet. Pour l’instant, je suis encore le process de rééducation, de reprise, pour essayer de pouvoir retaper la balle prochainement.« 

Donc c’est encore prématuré de donner une date pour une éventuelle reprise ?

 » Oui, car je n’ai toujours pas repris la raquette. A partir du moment où je reprendrai l’entraînement, il me faudra quelques mois d’entraînement avant de pouvoir repenser à faire des matchs. Donc pour l’instant c’est un peu prématuré.« 

Mais ça reste quand même toujours un objectif pour toi de reprendre la compétition ?

 » Oui, aujourd’hui c’est un peu dur de l’envisager, sachant qu’il y a toujours cette douleur au poignet. Après, j’attends le moment où la douleur disparaîtra, et à partir de là on verra comment je suis physiquement, notamment pour pouvoir revenir.« 

Poursuite de la collaboration avec Rinderknech

En attendant, tu restes totalement dans le tennis, puisque depuis quelques mois, tu entraînes Arthur
Rindeknech avec réussite. Comment est arrivée cette collaboration ?

«  C’est Arthur qui est venu me demander lors du printemps à Roland-Garros si je pouvais l’aider et faire des semaines avec lui. Depuis début juin, on a commencé ensemble, ça s’est bien passé, il a gagné pas mal de matchs et il est bien monté au classement. C’est super et on a hâte de se retrouver sur les prochains mois, où je vais continuer à l’accompagner.« 

Tu es actuellement totalement dans l’encadrement, puisque ici tu es venu comme vice-capitaine encadrer ton club lors des Interclubs. Là aussi c’est venu comment ? C’est une proposition du club ?

 » Le TC Loon-Plage, C’est mon club depuis que j’ai commencé le tennis. Donc, même si je ne peux pas jouer, je fais quand même partie de l’équipe. Je ne pourrais pas faire toutes les rencontres, mais c’était le premier match à la maison, il n’y en a que deux. C’était important d’être là pour l’équipe, pour les gens du club, pour la mairie qui investit dans le tennis depuis tant d’années. Par conséquent, c’est cool d’être là.« 

Être sur la chaise, c’est très différent d’entraîner un joueur au quotidien ?

«  Être sur la chaise ? Non, là aujourd’hui, je suis Robin (Bertrand) je ne connais pas très bien. J’essaie de lui donner des petits conseils de ce que je vois sur le moment. Mais c’est surtout de l’encouragement et
l’accompagner tout au long du match.
« 

Entretien Lucas Pouille Loon-Plage
Lucas Pouille sur le banc de capitaine avec Robin Bertrand (photo JMD/Sports 5962)

Changer le format de la Coupe Davis

Dès la semaine prochaine, il y aura la Coupe Davis à Bologne avec l’équipe de France. Je suppose que,
même si tu ne va pas en Italie, tu vas suivre les Bleus
?

 » Oui bien sûr. De toute façon, j’ai toujours l’amour du maillot de l’équipe de France. Je vais donc les suivre à partir de mardi contre la Belgique. Ça va être une belle rencontre, il y a deux belles équipes, donc j’espère qu’ils vont aller le plus loin possible.« 

C’est une nouvelle formule qui a été adoptée, très différente de celle en cours quand tu avais gagné la Coupe Davis avec l’équipe de France. Qu’est-ce que tu en penses ?

«  J’avais déjà donné mon avis sur ce que je pensais de la réforme de la Coupe Davis. Aujourd’hui, il faut du nouveau. Il faut penser à changer le format. Je pense que le ‘home and away’ est ce qui convient le mieux à la Coupe Davis. Mais il faut aussi rendre cette compétition un peu plus rare. C’est la rareté qui rend cet événement de nouveau exceptionnel, comme il l’était à l’époque. »

Entretien avec Lucas Pouille réalisé le samedi 15 novembre à Loon-Plage. Retrouvez aussi l’interview en vidéo sur You Tube/SPORTS-VIDEOS-NORD.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1741 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.