Le stade nautique du Grand Arras, à Saint-Laurent-Blangy, accueillait les championnats de France de short-race, en canoë-kayak, durant ce dernier week-end du mois d’août. Les spectateurs ont pu découvrir cette discipline encore jeune, et spectaculaire, sur un bassin parfaitement adapté à ce format. Placés entre deux championnats du Monde (sprint à Milan, et endurance à Györ), ces championnats de France ont ainsi rassemblé plusieurs internationaux, spécialistes ou pas de cette discipline exigeante, mais très ludique.
La short-race, c’est un bon compromis entre les courses sprint en ligne et les épreuves marathon. Le principe: une course de 3600 m avec trois boucles de 1200 mètres. Et avec des portages au 2e et 3e tours ! Cela se court en kayak et canoë monoplace ( K1 ou C1). Elles durent environ un quart d’heure. Et elles introduisent de la course à pied (environ 100m) sur les portages. Elles peuvent se disputer avec 20 concurrents au maximum.
C’est pourquoi ces championnats de France de short-race ont attiré 6 concurrents présents aux derniers championnats du monde de course en ligne à Milan. Dont les trois licenciés de l’ASL Grand Arras Lucas Laroche (C1), Gabin Keirel (paracanoë) et Saman Soltani (K1).
Des spécialistes et des sprinters
Les spectateurs ont pu voir toute la différence entre de vrais spécialistes de la distance, comme Jérémy Candy (ASEV Condé/Vire) et les sprinters comme l’Arrageois Lucas Laroche. Le Normand a ainsi survolé le championnat des K1, malgré la présence de l’Alsacien Guillaume Keller (ASC Mulhouse), de retour des Mondiaux de Milan. Candy a été vice-champion du monde de short-race en 2019. Il préparait donc activement ce week-end les championnats du monde de Györ (Hongrie).
« Je suis venu pour une répétition générale de la semaine prochaine, confie ainsi Jérémy Candy. Le bassin de Saint-Laurent-Blangy est à la fois difficile et technique. Mais c’était agréable de pagayer sur ce bassin que je connais depuis mes années junior avec la Régate internationale de l’Artois. »
Pauline Freslon (ES Anjou CK) elle est une spécialiste du sprint. Elle figurait ainsi dans le K4 français à Milan aux côtés notamment de la Roubaisienne (licenciée à Périgueux) Manon Hostens. Les deux jeunes femmes ont un point commun: elles viennent toutes les deux de la descente, discipline non olympique. Sur sa lancée italienne, elle remporte le titre ici en K1, devant son équipière angevine Lou Boisnard.
» Je n’ai pas spécialement préparé ces championnats de France. Mais comme cette saison, je me suis entraîné pour le 1 000m et le 5 000m, la short-race constitue une distance intermédiaire qui entre bien dans ma préparation. Et cela fait toujours plaisir de gagner un titre de championne de France. »
Lucas Laroche titré à domicile
Lucas Laroche, 18è en C1 1000m aux championnats du Monde, n’est pas non plus un spécialiste de la short-race. Mais l’Arrageois se devait de briller sur son bassin d’entraînement. Lucas remporte ainsi le titre en C1 à l’issue d’un beau duel avec l’espoir de Pontivy Elias Le Bouëdec. Laroche a fait la différence sur l’eau, alors que le jeune Breton revenait à chaque fois sur les courtes parties pédestres.
« J’ai en effet un peu souffert car sur les transitions bateau-course à pied, j’ai du mal car c’est très cardio. C’était vraiment dur car je suis parti vite. Je n’ai pas spécialement préparé la short-race. Mais c’est une compétition « à la maison » à laquelle je voulais participer. L’objectif c’était les championnats du monde à Milan. La short-race, c’était plutôt une course plaisir pour moi. »
Lucas Laroche n’est pas le seul arrageois titré dans ces championnats de France 2025 de short-race. Les titres étaient nombreux des jeunes aux masters. Mais avec parfois moins de 3 concurrents. Ce qui a obligé les organisateurs à regrouper les catégories.
C’est ainsi que Gabin Keirel était seul en paracanoé C1. Mais il a gagné sa course. Tout comme ses équipiers de l’ASL Raphaël Balin Féret, Clément Bodart et Guillaume Delachambre. Il y a aussi le Boulonnais Martin Diatta et le Lillois Pierre Gaudin. Plus une multitude de médailles d’argent et de bronze.
Le club immercurien a donc réussi ses championnats, tant au niveau sportif qu’au niveau de l’organisation. C’est ainsi que les bénévoles ont plié les installation dès 16h, tandis qu’une délégation du club partait dans la foulée en Hongrie pour les Mondiaux de marathon et de short-race. Une compétition où Gabin Keirel aura un titre mondial à défendre.
Retrouvez aussi les interviews en vidéo de Lucas Laroche, Pauline Freslon et Jérémy Candy sur You Tube/SPORTS-VIDEOS-NORD.
