Un joueur obtenait sa 100ème sélection lors du terrible match entre la France et le Japon. C’est Andrew Albicy, joueur de basket. Le meneur de jeu des Bleus a certes peu joué. Mais il fait partie des cadres comme le prouve son « centenaire ». Présent depuis trois ans aux Canaries, le petit Francilien se fait une joie de jouer le tournoi olympique dans le Nord. Il a en effet joué durant trois saisons au BCM Gravelines, dont il conserve un excellent souvenir.
Au Stade Pierre-Mauroy, Jean-Marc Devred
A 34 ans, Andrew Albicy est l’un des plus anciens internationaux présents dans l’équipe olympique 2024. Tout comme son capitaine Nicolas Batum (35 ans); ou encore Nando De Colo (37 ans). Il a donc connu comme « Batman » la génération précédente, prestigieuse: celle des Tony Parker, Boris Diaw ou Florent Pietrus. Contre le Japon mardi, il pouvait discrètement célébrer cette 100è cape, presque inespérée pour lui en début d’année.
» J’ai passé de bons moments au BCM «
Le natif de Sèvres a longtemps joué à Levallois-Perret, son club formateur, de 2006 à 2011. Ensuite, direction les rivages de la Mer du Nord. Il joue en effet une saison au BCM; repart deux saisons à Levallois avant de revenir deux ans encore à Gravelines (2014-2016).
Trois saisons réussies à Gravelines
Dès sa première saison dans le Nord, il tourne au-dessus des dix points de moyenne par match, aidant son équipe à terminer à la première place du classement de la saison régulière. Andrew Albicy est désigné meilleur défenseur du championnat de France de basket. En playoffs, Gravelines est éliminé dès les quarts de finale par Cholet. Albicy décide pourtant d’activer en juin 2012 sa clause de départ, malgré cette saison réussie.
Andrew a laissé un excellent souvenir dans le club maritime. Aussi, il ouvre un grand sourire quand on évoque avec lui son époque gravelinoise, après la rencontre face au Brésil. « C’est vrai, ça fait plaisir de jouer dans le Nord. Il y a beaucoup de personnes du BCM qui m’ont écrit pour me dire qu’ils étaient au match. Cela fait plaisir. J’ai passé de bons moments au BCM. Donc pour moi c’est toujours gratifiant de recevoir ce genre d’encouragement. »
L’ex joueur gravelinois apprécie aussi beaucoup le stade Pierre-Mauroy, qu’il découvre dans sa version aréna, avec ses 27 000 spectateurs. « Au début, cela peut sembler intimidant. Mais je me mets toujours dans ma bulle quand il y a des ambiances comme cela. Pourtant, je sens l’ambiance sur certaines actions. Et cela donne de l’énergie. Ce soutien du public, c’est impressionnant, c’est ouf ! »
Ceci explique sans doute que ses équipiers, pourtant tous habitués des plus grands clubs de NBA et d’Europe, et de leurs folles ambiances, soient apparus crispés parfois contre le Brésil tout comme le Japon. « Il faut être dans notre position pour comprendre. Il y a 27 000 personnes derrière nous, avec quand même pas mal d’attente par rapport à notre équipe… C’est humain d’avoir cette crispation. Il faut qu’on arrive maintenant à mieux rentrer dans nos matchs. Et surtout corriger les erreurs que nous avons fait au départ. »
Strazel le successeur
A 34 ans, Andrew Albicy dispute certainement ses derniers Jeux Olympiques. Il a sans doute trouvé son successeur en la personne de Matthew (un prénom à l’américaine, comme lui…) Strazel. Le petit meneur de jeu de Monaco est comme lui natif des Hauts-de-Seine. Strazel a sauvé l’équipe de France de la défaite contre le Japon avec l’insouciance due à son jeune âge (21 ans). Et un panier primé qui restera certainement dans les annales.
Treize années de différence séparent les deux meneurs de jeu de l’équipe de France. Aussi, ce match de la 100è cape pour Andrew Albicy fait aujourd’hui figure de passage de témoin entre les deux gamins de banlieue parisienne. Un vrai symbole…
Les résultats du 5ème jour en basket
Femmes, groupe A
- Espagne/Porto Rico: 63-62
- Serbie/Chine: 81-59
Hommes, groupe C
- Serbie/Porto Rico: 107-66
- Etats-Unis/Soudan du Sud: 103-86