
Le LOSC reçoit le Borussia Dortmund mercredi en match retour des 1/8èmes de finale de la Ligue des Champions. Une rencontre qui pourrait être historique. En cas de victoire, Lille se qualifierait en effet pour la première fois pour les quarts de finale de la C1. Les Dogues sont en tous cas bien placés pour cela, après avoir fait match nul 1-1 au match aller à Dortmund. Pourtant, les Lillois la jouent « modeste » et refusent l’étiquette de favori face à un club allemand mal en point actuellement.
« On a tendance à vite oublier que le Borussia est le dernier finaliste de la Ligue des champions. Ils ont des joueurs extrêmement expérimentés qui ont davantage l’habitude de jouer ce genre de match que nous. Et sur leur parcours en Ligue des champions, ils ont trois victoires sur les quatre déplacements qu’ils ont effectués dans la phase de ligue, et une autre en play-offs (3-0 chez le Sporting CP). Donc ça reste du 50-50 avant ce match retour. »
Par cette phrase péremptoire, Bruno Genesio a rejeté devant les media français l’étiquette de favori que l’on colle à son équipe depuis le match nul (1-1) la semaine précédente à Dortmund. C’était lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, au Domaine de Luchin.
Après une première mi-temps difficile au match aller devant le mur jaune, les Dogues ont ensuite dominé la seconde période. Ils ont égalisé et sont presque repartis d’Allemagne avec des regrets, tant il y avait de la place pour gagner. Aussi, les 48 000 spectateurs attendus mercredi soir au stade PIerre-Mauroy n’attendent rien moins qu’une victoire, et donc une qualification pour les 1/4 de finale de la Ligue des Champions. Ce serait une première historique pour le LOSC.
Le Borussia Dortmund en crise
D’autant que le Borussia semble en pleine crise interne, avec des résultats décevants en Bundesliga. Aussi, Genesio craint la réaction de la bête blessée. « Je n’étais pas forcément rassuré de lire ce que j’ai lu ce (mardi) matin sur leurs problèmes à l’entraînement. Souvent, ça peut créer aussi un sentiment de révolte et resserrer les rangs. On sait toute la force des équipes allemandes dans ces moments-là, savoir se reconcentrer, se remobiliser sur un événement. »
La prudence est de mise également chez Jonathan David. Le buteur canadien avait tenu le même discours que son entraîneur juste avant lui. « C’est une équipe avec beaucoup d’expérience, beaucoup de bons joueurs qui ont déjà été dans une situation comme celle-ci en tant finalistes de la précédente édition. C’est une équipe qui a su mettre son jeu en place, nous mettre sous pression pendant quasiment toute la première période. Petit à petit, on a su leur poser des problèmes, avec notre intensité, notamment sur la fin de match. On ne part donc pas favori. »
Difficile pourtant de ne pas faire du LOSC le favori face au Borussia Dortmund de Nico Kovac. L’ancien entraîneur de Monaco sera en effet privé de 6 blessés. Et ses joueurs accusaient le coup après le demi-échec du match aller. Mais en conférence de presse, le technicien germano-croate a tenu à minimiser son énorme colère déclenchée dans les vestiaires après la pitoyable défaite ce week-end face à Augsbourg.
LOSC-Borussia Dortmund, 1/8ème de finale retour de la Ligue des Champions. Mercredi 12 mars au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq (18h45).
LE RETOUR DE SEHROU GUIRASSY À LILLE

Le service de presse du Borussia Dortmund a eu la bonne idée d’amener Sehrou Guirassy en conférence de presse. Meilleur buteur cette saison en Ligue des Champions, l’attaquant franco-guinéen a joué quelques mois au LOSC il y a 9 ans. Il s’est bien sûr exprimé sur ce passage peu marquant il y a 9 ans.
» Ça fait vraiment un bail et je suis content de revenir ici. J’espère que ça va être un mauvais souvenir pour Lille. J’avais 18 ans avec Hervé Renard, c’était un saut dans le grand bain. Avec du recul, c’est plus facile de parler. J’étais encore très jeune, je n’étais pas prêt pour le haut niveau et surtout, il n’y avait pas de temps à perdre ici. Le club était dans une phase compliquée et même le coach Hervé n’a pas eu le temps pour me donner du temps. Il y avait des grands joueurs que je regardais à la télé, Rio (Mavuba), Flo (Balmont). Tout ça m’a servi et m’a aidé à être le joueur que je suis aujourd’hui.«
Retrouvez aussi les interviews en vidéo de Bruno Genesio, Jonathan David et Serhou Guirassy sur You Tube/SPORTS-VIDEOS-NORD.