Les championnats de France des bateaux courts avaient lieu à Cazaubon, dans le Gers, du 11 au 13 avril. L’aviron tricolore est en pleine restructuration après des Jeux Olympiques de Paris ratés. Des rameurs ont mis fin à leur carrière. D’autres au contraire sont repartis pour une olympiade. C’est le cas de l’Armentiéroise Violaine Aernoudts, qui remporte à Cazaubon un nouveau titre national en deux sans barreur.
2024 restera certainement un mauvais souvenir dans la carrière de la rameuse du Club Léo Lagrange d’Armentières. Comme son équipière Audrey Feutry, Violaine n’est pas parvenue à se qualifier pour les JO de Paris, avec le quatre de couple français. Alors qu’elle a disputé ceux de Tokyo en 2021, où le bateau français avait terminé 9è. C’est d’ailleurs tout l’aviron français qui a raté ses Jeux à la maison, en revenant bredouille de Vaires-sur-Marne.
La saison post-olympique débutait donc à Cazaubon, un des fiefs de l’aviron français. Le Gers a une nouvelle fois déjoué les prévisions météorologiques qui s’annonçaient moroses. Mais finalement, elles furent clémentes, permettant aux athlètes pressés, d’en découdre pour les finales des championnats de France bateaux courts. 295 bateaux étaient engagés dans les différentes catégories, en aviron et en para aviron.
Changement de bateau et d’équipière
La Nordiste a donc changé de bateau, et d’équipière, avec le deux sans barreur féminin. Emma Cornelis (Nancy) et Violaine Aernoudts (Armentières) ont su conserver le leadership face à leurs adversaires et ont remporté l’or, avec en prime un record du bassin de Cazaubon. La mixte Le Perreux/Aix-les-Bains de Fleur Vaucoret et Léa Herscovici a réussi à s’emparer de l’argent. Elles précédent devant la mixte Encou/Saint-Quentin d’Hélène Lefebvre et Maya Cornut-Danjou qui décroche le bronze. « On ramait ensemble en J18, explique Emma Cornelis, en quatre ans, j’ai eu quatre coéquipières, l’humain fait la différence ». Les deux rameuses cherchaient encore leurs repères. Elles ont su les trouver sur le lac de l’Uby.
L’autre Armentiéroise Audrey Feutrie était engagée sur la même épreuve, aux côtés de Pauline Rossignol-Tollard, de Joinville-le-Pont. Les deux jeunes femmes terminent seulement 5èmes de la finale.
« Il reste beaucoup de travail, c’est le début d’un long processus«
Le nouveau directeur des équipes de France, l’Italien Antonio Maurogiovanni, découvrait les athlètes. Il était satisfait de cette prise de contact. « Ce championnat a été très positif. J’ai découvert Cazaubon, c’est un site très beau site. Ce format de compétition en bateaux courts est très intéressant. J’ai observé que les clubs présents font tout pour mettre les rameurs dans les meilleurs conditions pour performer. Je sais qu’il s’agit d’un année post-olympique, mais les courses et le niveau des rameurs est satisfaisant. Il reste beaucoup de travail, c’est le début d’un long processus. J’apprend à connaître, observer et comprendre les performances des jeunes athlètes à travers ces championnats.«
Objectif championnats d’Europe
Cazaubon constituait aussi un point d’étape de sélection individuel, le dernier grand rendez-vous public avant les premières échéances internationales. Les seniors A prendront part aux championnats d’Europe de Plovdiv du 29 mai au 1er juin. Et la coupe du monde de Lucerne du 27 au 29 juin, avant la dernière sélection du 1er au 3 août à Vaires/Marne, en vue des Mondiaux de Shanghai (21-28 septembre).
Une première sélection de 65 à 70 rameurs (U19, U23, Elite) a ainsi été établie à l’issue de ces championnats de France. Le Tourquennois Benoît Brunet, 8è aux JO de Paris en quatre sans barreur, lui, était absent à Cazaubon. En conflit avec la Fédération, le rameur nordiste a en effet mis fin à sa carrière internationale.
Infos FFA