Durant 4 jours, le Grand Palais de Lille accueille son premier grand événement équestre. Il s’agit du Lille Horse Event, un salon du cheval qui propose aussi trois concours de sauts d’obstacles, dont un classé CSI***. Plus d’une centaine de cavaliers venus de six Nations participent à ce premier jumping international organisé dans la capitale des Flandres.
C’est la première fois que Lille accueille un Salon du Cheval, couplé avec un concours de saut d’obstacles. Le jumping est l’une des épreuves phares des Jeux Olympiques, comme on l’a encore vu cet été au château de Versailles, cadre magnifique de Paris 2024 pour les disciplines équestres. Ce premier salon a vu le jour grâce aux efforts coordonnés du Comité d’équitation des Hauts-de-France, et de l’équipe du Grand Palais.
Pour cette première, les organisateurs ont ainsi reçu énormément de demandes de participation. Il a donc fallu faire des choix car la capacité d’accueil des boxes est limitée à 130. Une centaine de cavaliers ont quand même été retenus pour ces 4 jours de compétition. Il y a ainsi 2 CSI*, et surtout un CSI***, de niveau international.
Nicolas Delmotte entre deux Olympiades
Le plateau de ce premier concours de saut d’obstacles est déjà relevé. On y trouve ainsi le parrain du Lille Horse Event, Nicolas Delmotte. Le cavalier douaisien a apporté son expérience aux organisateurs pour monter cette manifestation à la fois sportive et commerciale.
Sur la piste du Grand Palais, Delmotte teste ainsi deux nouveaux chevaux en vue des Jeux Olympiques 2028 à Los Angeles. Le Nordiste est en effet frustré par rapport aux précédents JO. Sélectionné à Tokyo en 2021, il a fait forfait avant la finale individuelle car son cheval fétiche, Urvoso du Roch, est saisi de violentes coliques dans la nuit.
Faute de chevaux compétitifs, Nicolas Delmotte n’a pas été sélectionné pour Paris 2024. « Après Tokyo j’ai vendu Urvoso. J’avais aussi une autre jument, Da Las Vegas, destinée pour l’objectif Paris 2024. Mais nous l’avons vendu aussi. Maintenant, j’espère trouver un nouveau cheval et pouvoir le garder cette fois. » Rappelons que Nicolas Delmotte est éleveur et possède des écuries près de Douai. Son métier consiste justement à repérer, et élever des chevaux de course, avant de les céder. « C’est aussi notre métier de les vendre. Je suis compétiteur. Mais il a des propositions que l’on ne peut pas refuser. Et aujourd’hui, je n’ai pas le sponsor qui me permette de garder un cheval. »
« J’ai ainsi amené deux nouveaux chevaux à Lille Grand Palais, poursuit le natif de Flines-les-Raches. Girl Queen, une jument de 8 ans achetée il y a un mois et mon cheval actuel, Jordan. » Potentiellement, deux montures qu’il prépare déjà pour la future échéance olympique.
Un plateau relevé
D’autres cavaliers olympiens sont présents comme Philippe Rozier, champion olympique par équipes en 2016. Mais aussi le Colombien René Lopez Lizaroso présent à Paris 2024. Tout comme le Brésilien Victor Castro Aguiar Gomes.
Une partie de l’élite française participe également au Lille Horse Event 2024. C’est le cas de Julien Anquetin, vainqueur du saut Hermés en début d’année. De l’autre régional Alexis Deroubaix, de François Xavier Boudant, Grégory Cottard et de Mégane Moissonnier, autres cavaliers de l’équipe de France. On n’oubliera enfin nos voisins belges et néerlandais, venus en force dans une ville proche de chez eux à une époque ou les compétitions sont rares. Six Nations sont ainsi représentées dans ce premier CSI de Lille.
Malgré le prix relativement élevé des places (30 euros, ou 25euros pour les licenciés), les journées de samedi et dimanche sont déjà complètes. Preuve d’un succès évident même si la tribune est limitée en places.
12 concours sont proposées durant ces 4 jours de compétition. La dernière sera le Grand Prix Grand Palais Zénith dimanche après-midi avec les meilleurs cavaliers présents à Lille. L’événement sportif a commencé dès jeudi soir avec une victoire du Néerlandais Denis van den Brink, sur Kallas, dans le Prix du Département du Nord.