L’équipe de France de basket féminin s’incline 72-79 face à l’Australie lors du dernier match de la phase de groupe à Lille. Malgré cette défaite, les Bleues terminent en tête de leur groupe; évitent la Belgique en quart de finale, ainsi que les Etats-Unis en demi-finale en cas de qualification. Le tirage au sort s’est montré favorable. Les basketteuses françaises ont fait leurs valises direction le village olympique à Paris. Et un affrontement contre l’Allemagne à Bercy mercredi soir.
Le match entre les équipes de France et d’Australie féminines était le dernier de cette folle semaine de basket qui est passée très vite au stade Pierre-Mauroy. Et pour la circonstance, ce 36è match proposé à Lille constituait un véritable point d’orgue entre deux des meilleurs formations du monde. Et il y avait un enjeu, surtout pour l’équipe venue des Antipodes: la qualification pour les 1/4 de finale. Car pour les Bleues, celle-ci était acquise depuis la victoire contre le Nigéria. Mais la première place était en jeu. Un classement pas forcément favorable dans la mesure où le vainqueur de la poule B affronterait la Belgique revenue du diable vauvert, comme l’affirmait le coach villeneuvois des Belgians Cats, Rachid Méziane.
Il y avait dans la salle comme à l’extérieur une vraie ambiance de fête pour cette fin du basket à Lille avec ce France-Australie. Et un peu de nostalgie aussi pour les volontaires qui ne reviendront pas la semaine prochaine pour le handball. Car la fête a été belle, et l’organisation parfaite pour cette première semaine des Jeux Olympiques. A Lille comme sur tous les sites.
Les cadres en retrait
Après le claping d’avant-match, Clémence Beikes, médaillée aux JO de Londres avec les braqueuses, a frappé les trois coups du coup d’envoi. Jean Aimé Toupane lançait d’emblée sur le parquet Janelle Salaün, Marème Badiane, Valériane Ayayi, Gaby Williams et Marianne Fauthoux.
Le début du match est décousue entre deux équipes brouillonnes. La défense française aussi est très permissive. Résultat: les Bleues perdent le premier quart-temps 17-19 malgré une belle réaction de Marine Johannés dans la dernière minute.
Il faut attendre la 15è minute du match pour voir la France égaliser enfin (17-17) sur un panier de Sarah Michel. Mais les deux taulières bleues, Gaby Williams et Marine Johannés n’ont pas leur rendement habituel. Et cela se ressent sur le résultat. Malgré cela, la France tient le nul au repos 34-34 dans un vrai duel de basket contre l’Australie.
Pas le temps pour les joueuses de voir durant la mi-temps le 100m remporté par Noah Lyles au même moment. Il faut repartir au combat. Mais cette seconde période sera tout aussi approximative que la première. Surtout pour les Bleues qui connaissent un trou dans le 3è quart-temps perdu 16-25 !
Une fin de match mal gérée
Au son de Johnny Halliday, le public demande donc à ses joueuses d’allumer le feu. Ce qu’elles ne feront qu’en partie. Elles reviennent à portée de l’Australie grâce notamment à Gaby Williams qui se retrouve. Mais elles gèrent mal le « money time »; et elles s’inclinent finalement 72-79 malgré l’énorme soutien du public lillois.
Elles conservent néanmoins la première place du groupe. Et surtout, elles évitent la Belgique en pleine résilience pour les 1/4 de finale. Elles affronteront donc l’Allemagne mercredi soir à Bercy. De plus, le tirage au sort effectué quelques minutes après la fin du match dans l’auditorium du stade leur évite aussi la team USA.
Finalement, cette défaite sans conséquence les a finalement peut-être servi… On notera aussi que ce France-Australie a permis d’établir un record d’Europe de fréquentation pour un match de basket féminin avec 27 193 spectateurs.
Les réactions
Marine Johannés. » Le match était intense. C’est vrai qu’on avait débuté par deux belles victoires et peut-être qu’il y avait du relâchement. Nous avons été plus sanctionnées par l’arbitre qu’auparavant. »
Romane Berniés. « Nous sommes déçues de ne pas avoir rendu au public tout ce qu’ils nous ont offert. Mais on s’est battu. Cette défaite va nous remettre la tête à l’endroit.«
Sarah Michel (capitaine). « Les Australiennes ont vraiment bien joué, avec beaucoup d’intensité. Cela nous a mis dans le dur. Et on a eu du mal aussi à développer notre jeu rapide. Il va falloir retrouver ça pour mieux repartir. »
Ilona Rupert. « On savait qu’elles jouaient leur vie sur ce match là. On était donc prêtes à ce qu’elles nous rentre dedans. Et nous n’avons pas su réagir. Mais nous avons appris. »