Le premier rendez-vous international post-olympique a lieu cette semaine à Plovdiv, en Bulgarie. Il s’agit des championnats d’Europe, qui lancent la nouvelle olympiade. L’équipe de France engageait 8 bateaux dans cette époque de renouvellement après l’échec de Paris. Une seule rameuse nordiste figurait dans cette sélection: c’est Violaine Aernoudts, engagée dans le quatre sans barreur, à Plovdiv. Elle termine 4è avec l’équipage français. Un résultat encourageant pour la suite.
Les JO de Paris ont constitué en effet une lourde déception pour l’aviron tricolore. Aucune médaille sur le bassin fétiche de Vaires/Marne. D’où une refonte complète de l’encadrement durant l’hiver. L’Italien Antonio Maurgiovanini a en effet succédé comme directeur de l’équipe de France à l’Allemand Jürgen Grobler, qui a complètement échoué dans sa mission « médailles olympiques ».
Avec 33 nations engagées et plus de 550 athlètes présents, ces championnats d’Europe s’annonçaient très disputés. Pour beaucoup, il s’agissait de la première confrontation depuis Paris 2024. Plusieurs médaillés olympiques étaient ainsi présents. Avec l’apparition de nouveaux concurrents.
Avec le nouveau système de progression mis en place par World Rowing, il n’y a plus de place pour l’économie. Les deux premiers de chaque série sont qualifiés directement, tandis que les autres places qualificatives se jouent au chrono. Chaque course doit donc être disputée à 100 % !
Une nouvelle olympiade pour Violaine Aernoudts
Après sa non-sélection aux JO de Paris, la Nordiste Violaine Aernoudts décidait de repartir pour une olympiade. Championne de France à Cazaubon en deux sans barreur , la sociétaire de CLL Armentières a basculé dans le quatre sans barreur féminin en pleine refonte. Avec Emma Cornelis, Violaine Aernoudts, Margaux Bailleul et Joséphine Cornut-Danjou, le nouveau 4 de pointe disputait une course d’attribution des lignes d’eau jeudi matin sur le bassin de Plovdiv. Elles terminaient cinquièmes, à moins d’une longueur du bateau italien, quatrième à l’arrivée.
Les Françaises partaient donc samedi en finale à la ligne d’eau n°6, pas forcément la meilleure. Cette course a donné lieu à un beau suspense pour le titre. En tête depuis le départ, les Roumaines sont coiffées sur la ligne par les Néerlandaises, vainqueures de la course en 6mn19sec60. La Roumanie termine 2è à 1″90, juste devant la Grande-Bretagne, 3è à 6 secondes.
Cinquièmes au passage des 500m, 1000 mètres, les Françaises ont su remonter le bateau italien pour le dépasser peu avant le 1500 mètres. Elles prennent ainsi une belle 4ème place, aux portes du podium. Mais à 6 secondes quand même des Britanniques.
La dernière course tricolore de la journée a tenu toutes ses promesses. Le quatre sans barreur masculin (Rayet, V. Onfroy, Kolarevic, Pfister), très attendu, n’a pas déçu. Parti légèrement en retrait, le bateau tricolore est parvenu à remonter le bateau italien, puis à dépasser les Néerlandais, troisièmes à mi-parcours. Grâce à un troisième 500 mètres d’une intensité remarquable, les Bleus ont creusé l’écart avant de résister jusqu’à la ligne et d’empocher la médaille de bronze avec 20 centièmes d’avance.
Une première médaille française
La France repart de ces Championnats d’Europe avec une médaille de bronze, décrochée par le quatre sans barreur masculin, deux quatrièmes places (en skiff PR1 homme et en quatre sans barreur féminin), et une sixième place en finale A pour le quatre de couple féminin.
« Nous avons tiré des enseignements précieux à tous les niveaux, résume ainsi Antonio Maurgiovani, il est évident qu’un travail conséquent nous attend encore si nous voulons atteindre notre plein potentiel. Cette compétition a souligné l’importance d’un entraînement régulier et de qualité, qui est la base d’une performance constante pour être prêt le jour J en course.«
L’équipe de France « génération 2028 », obtient ainsi sa première médaille internationale. Les prochains rendez-vous pour les Bleus sont la deuxième étape de la coupe du monde à Lucerne (Suisse) du 27 au 29 juin. Puis les championnats de monde à Shanghaï (Chine) fin septembre.