Après la 3ème place de Gatien Le Rousseau en para cyclisme, et celle de Clément Berthier en para tennis de table samedi, une 3ème médaille est tombée dans l’escarcelle nordiste aux Jeux Paralympiques de Paris. Elle vient du para aviron, avec la barreuse Emilie Acquistapace (36 ans). La barreuse native de Lille, future sous-préfète, obtient le bronze avec le quatre barré mixte après une finale très régulière.
La deuxième médaille en para aviron pour les Bleus est venue avec la dernière finale de ces Jeux paralympiques, celle du quatre barré mixte PR3. Une discipline dominée par les Britanniques, et cette domination ne leur a pas été contestée, les Américains s’inscrivant dans leur sillage.
» On était tous les cinq remontés pour marquer le coup » (Emilie Acquistapace)
Derrière eux, Candyce Chafa, Rémy Taranto, Grégoire Bireau, Margot Boulet et leur barreuse Emilie Acquistapace ont tenu la troisième place devant les Allemands, parvenant à creuser l’écart dans le troisième 500, avant que ces derniers ne tentent de revenir sur les tricolores en fin de parcours. Mais c’est bel et bien aux Bleus que le bronze paralympique a été décerné, avec 6 centièmes d’avance.
Une sous-préfète médaillée paralympique
« Il fallait être offensif et attaquer, commente Emilie Acquistapace la barreuse nordiste en para aviron, parce qu’on s’est un peu laisser rouler dessus en série. On était tous les cinq remontés pour marquer le coup. On fait un premier 500 avec quatre collés, sur le 1000 du milieu on met l’écart avec les Allemands et heureusement, car sur le dernier 500 ils nous remontent. Nous avons mis en place un coup de patte, une façon de ramer, car le bateau est mixte, les handicaps sont différents ». La barreuse nordiste, nouvelle sous-préfète de Château-Chinon, a eu son importance, notamment sur le finish. « C’est l’intonation, les décibels, on sent vraiment les tripes, c’est l’intention qui compte dans ces moments-là », lance Margot Boulet. Le public a là aussi eu son importance.«
« Ça nous porte, ajoute Rémy Taranto, on ne peut pas le nier, on sait aussi qu’il y a nos familles, nos amis, beaucoup de gens pour nous. On est aussi dans notre truc, on ne sait pas ce qui se passe à côté. On pousse fort ». Un bateau dont la constitution et la préparation n’ont pas été de tout repos, mais qui a su aller au-delà des difficultés. « On est cinq individualités, six avec Fred Doucet, qui ont réussi à cohabiter, à s’entendre et à s’apprécier« , commente Rémy Taranto. Pour l’heure, pas de projection sur la suite, chacun pense dans un premier temps à se poser, profiter de ses proches avant d’envisager l’avenir.
Trois médailles après 5 jours de compétition
Avant le quatre barré mixte PR3, Nathalie Benoît remportait aussi une médaille de bronze méritée en skiff PR1. Avec ces deux médailles et 5 bateaux en finale, les handisports effacent ainsi le ratage complet de l’aviron français aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Le clan nordiste voit donc son nombre de médailles porté à trois avec Emilie Acquistapace (para aviron); Gatien Le Rousseau (para cyclisme sur piste); et Clément Berthier (para tennis de table).
Infos FFAviron
LA DÉTRESSE DE ANNE-SOPHIE CENTIS ET ÉLISE DELZENNE
Au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines en revanche, Anne-Sophie Centis et sa guide Elise Delzenne ont connu une énorme désillusion lors de la finale de la poursuite individuelle. Anne-Sophie a en effet déchaussé au départ. Elise a cru à un problème mécanique et s’est rabattue sur la bande grise. Mais comme il n’y avait pas de problème mécanique, le tandem français a été disqualifié par le jury.
Les deux Lilloises, licenciées à Dunkerque, étaient inconsolables après cette mésaventure dans leurs premiers Jeux Paralympiques. Après cet échec sur la piste, leur manager Laurent Thirionet les a rapidement remotivé pour les épreuves sur route (contre-la-montre et course en ligne) qu’elles disputeront en fin de semaine à Clichy\Bois.