VOILE : THOMAS RUYANT SEREIN AVANT LE DÉPART DE SON TROISIÈME VENDÉE GLOBE

Thomas Ruyant Vendée Globe
Thomas Ruyant avec les jeunes sur le ponton du Vendée Globe (photo Pierre Bouras/TRR)

Dimanche 10 novembre, c’est le grand jour aux Sables d’Olonne. Les 40 concurrents engagés dans le 10ème Vendée Globe vont quitter Port-Olonna pour lancer leur tour du Monde en solitaire et sans escale. Cela après un grand moment d’émotion sur le ponton avec leurs proches. Puis une descente du chenal devant des dizaines de milliers de spectateurs. Ces instants uniques avant le Vendée Globe, Thomas Ruyant va les connaître pour la 3ème fois. Le skipper dunkerquois de Vulnerable s’est confié une dernière fois avant ce départ.

Thomas Ruyant et Sam Goodchild participaient à une conférence de presse « Vulnerable » commune à deux jours du départ. Le premier pour le marin anglais. Le 3è déjà pour le Nordiste. Aussi, Thomas Ruyant attaque son 3è Vendée Globe avec sérénité; mais surtout beaucoup d’ambitions. Extraits.

Vidéo You Tube/Vulnerable. Le marathon médiatique de Thomas Ruyant et Sam Goodchild avant le départ du Vendée Globe.

Le contexte

« Je suis dans l’état d’esprit que je cherchais. J’ai bien anticipé les choses, pour revenir aux Sables lundi dernier l’esprit libéré. Nous avons coupé pendant 8 jours, avec mes enfants, sans penser Vendée Globe. J’ai bien dormi, bien mangé, fait du sport. Je ne ressens pas encore la pression. Je sais que la marée Nordiste de mes supporters arrive. Ce sont des moments de partage important. Mais je suis pressé de partir. Je n’ai ni stress ni angoisse. On a navigué lundi avec le bateau et toute l’équipe. Un super moment. Je suis heureux de voir l’équipe fonctionner dans une belle ambiance, très efficace. Je suis heureux de faire ce chemin avec cette équipe-là.« 

Le bateau

« J’ai le bateau que je voulais. Je le connais bien. C’est un super bateau de Vendée Globe. Je ne ressens pas du tout ce que j’ai vécu en 2016 et 2020. On découvrait alors les grands foilers en 2020. Aujourd’hui, je suis serein et à l’aise. Je sais ce qui m’attends. On fait de moi un habitué du Vendée. Or, ce n’est que mon troisième départ. Donc je vais tout redécouvrir et découvrir, des scenarii différents, des adversaires différents. D’autres on fait The Ocean race, des tours en Ultime.
Ma maturité vient d’une certaine maitrise de ces machines à grands foils.  On a été parmi les premiers avec ces grands foils. J’aime aller vite avec ces bateaux. J’y suis habitué.« 

La course

« 40 bateaux, c’est beaucoup. Il y a une quinzaine de grands marins capables de jouer aux avant-postes et on oublie probablement de sérieux outsiders. Toutes les équipes ont progressé et il y a un bel alignement des compétences. Il me faudra les observer de près car cela fait partie de la bagarre sur l’eau. On ne parle pas de marquage mais il faudra garder un oeil sur les vitesses, les comportements, voir qui est en forme, qui est à l’attaque. La flotte sera groupée durant les 3 premières semaines, mais il y a un tel niveau que les écarts se feront sur de petits décalages.
Avec ce Vendée Globe, on n’est pas loin du challenge ultime, sur un truc hors norme. Je pars serein, sans m’interroger sur l’avenir. »

Thomas Ruyant Vendée Globe avant départ
Dernières sollicitations media pour Thomas Ruyant (photo Pierre Bouras/TRR)

Le départ

« La météo du départ n’est pas encore établie. Cela change encore beaucoup. Je veux profiter de ce public, des amis, de la famille. Je veux offrir un beau spectacle. On devrait avoir du portant assez vite, jusqu’à l’équateur. Attention à ne pas prendre trop de retard si le départ est vraiment très mou.
Une Transat est un sprint, mais sur ce parcours, entrer dans les mers du sud placé est important, car cela peut partir par devant!  En Atlantique Nord, on n’est pas encore dans le dur du Vendée et cela peut partir vite. J’essaie de ne pas regarder trop loin. Réguler mon bateau dans la seconde, dans l’instant présent est jouissif. On se donne des objectifs à court, moyen et long terme. Je ne me projette pas sur l’arrivée, mais sur les premiers temps forts, Finisterre, Alizé, pot au noir… morceau par morceau. »

Plus de 900 supporters, venus du Nord et de Lorient notamment, sont ainsi ce week-end aux Sables d’Olonne pour encourager leur skipper nordiste, ainsi que son équipier du TR Racing, le bizut anglais Sam Goodchild.

Infos TB Press

UNE MÉTÉO CLÉMENTE POUR LE DÉPART

Thomas Ruyant attentif lors du briefing météo (photo Jean-Marie Liot/Aléa/VG2425)

Les skippers auront le droit à des conditions particulièrement clémentes pour le « top départ ». Une mer plate, moins de dix nœuds de vent, aucune averse à l’horizon… Même s’il faudra veiller aux risques de collisions, la situation semble plus que malléable et idéale pour entrer progressivement dans la course. Les skippers, qui étudient les fichiers météos depuis le début de la semaine, décryptent ce départ et ce qui suit. 

Il s’agit d’un soulagement généralisé pour l’ensemble de la flotte. « Pour une fois, on ne va pas se faire botter les fesses tout de suite », s’amuse Oliver Heer (Tut Gut). « Il n’y aura pas de gros coups de vent » assure Guirec Soudée (Freelance.com) et « le départ devrait être assez calme », résume Sam Goodchild (VULNERABLE). Tanguy Le Turquais (Lazare) ajoute : « avec la météo qu’on va avoir, on n’a pas besoin de stresser ».

Infos Vendée Globe

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