Lille joue déjà le match retour de son tour préliminaire de Ligue des Champions ce mardi 13 août à Istanbul. Vainqueur du match aller contre Fenerbahçe dans les dernières secondes au stade du Hainaut à Valenciennes, le LOSC part en Turquie avec un mince avantage (2-1). Ils s’attendent à un match difficile dans une ambiance fanatique. Un contexte auquel ils se sont préparés.
Tout le monde connaît l’ambiance bouillante des stades en Turquie, où un public fanatique soutient bruyamment les siens, n’hésitant pas à huer et insulter les visiteurs. Et même à leur jeter divers projectiles. Ce contexte hostile, les joueurs lillois l’ont ainsi anticipé, avant le match retour qui les attend ce mardi soir à Istanbul. A commencer par le nouveau défenseur lillois Thomas Meunier, qui l’a connu lors de son passage à Trabzonspor la saison dernière.
« Les Turcs sont des supporters assez passionnés et c’est ce qui fait leur réputation, explique ainsi l’international belge, mais ce qui se passe sur le terrain, se passe sur le terrain. Les supporters turcs peuvent aussi se retourner contre leur équipe, on l’a déjà vu à plusieurs reprises, et c’est pour ça que c’est important de jouer notre jeu et de jouer sans crainte. Il faut rester sur ce football dominant, vouloir tuer l’adversaire le plus tôt possible et le stade fera le reste… Pour moi, une ambiance pareille me galvanise. Cela me motive parce que c’est aussi ça l’esprit du football, un esprit populaire. »
L’expérience de Rennes
L’hostilité de Fenerbahçe, Dimitri Farbos connaît aussi. L’adjoint de Bruno Génésio remplaçait son « patron » en conférence de presse. Ce dernier était en effet légèrement malade. Mais il se bien sur le banc ce mardi soir pour coacher le LOSC face à Fenerbahçe. Les deux techniciens ont en effet affronté le club turc en Ligue Europa avec Rennes, le 26 octobre 2022. Le match s’était terminé sur le score spectaculaire de 3-3.
« C’est sûr que c’est positif d’avoir déjà vécu cette expérience pour plusieurs raisons, convient l’entraîneur adjoint. C’est une ambiance qui peut effectivement nous galvaniser. A l’époque du covid, toute le monde aurait souhaiter dans un stade plein avec des ambiances fortes. On ne va donc pas se plaindre. C’est un match que l’on va aborder avec l’ambition d’imposer notre jeu, d’aller chercher la qualification. Et se servir de cette ambiance là pour se mettre au niveau de l’intensité que demande un match de qualification pour la plus belle des compétitions. »
Et un peu plus tard, Dimitri Farbos précisera ceci sur le plan de jeu. « L’erreur serait d’y aller pour faire match nul. Ce serait se tromper et le meilleur moyen de déjouer. Il faut y aller pour gagner, en étant conscient qu’il faut garder un équilibre et respecter nos principes.»
Quatre absents
Pour ce match ô combien important, le LOSC sera toujours privé des services de Nabil Bentaleb, Akim Zedadka, Ayyoub Bouaddi et Samuel Umtiti. Il enregistre en revanche la rentrée de son latéral brésilien Ismaily, dont on connaît l’importance du rôle.
En tous cas, lors du dernier entraînement lundi matin à Luchin avant le départ en Turquie, les Lillois ne semblaient vraiment pas stressés par le contexte du match. Sous les yeux de leur président Olivier Létang, les joueurs se sont livrés à une séance tonique, durant laquelle on a senti une bonne forme physique suivant la préparation anticipée pour le rendez-vous européen.
D’où la confiance pondérée de Thomas Meunier. « Ils ont énormément d’impact physique. Ils ont des joueurs d’expérience, comme Tadic, El Nesyri. Si José Mourinho y signe, c’est parce qu’il sait qu’il peut remporter quelque chose avec ce club. Ce ne sera pas tâche aisée. Ils ont leurs atouts, mais je ne les trouve pas plus forts que nous, pas moins forts mais pas plus forts. Je crois à 1000% à nos chances de qualification. »
Fenerbahçe-LOSC (19h), match retour du 3è tour préliminaire de Ligue des Champions. Match diffusé en direct sur RMC Découverte et BFM Grand Lille.