LOSC bat le SK Slavia Prague 2-0 lors du barrage aller de la Ligue des Champions au stade du Hainaut à Valenciennes. Les Dogues se placent en situation idéale avant le match retour dans une semaine à Prague. Cependant, les Lillois auraient pu creuser un écart plus important. Ou moins si la VAR n’était pas intervenue sur les deux buts refusés au Slavia.
Une drache monstrueuse s’est abattue sur Valenciennes deux heures avant le coup d’envoi de ce match LOSC-Slavia Prague. Ce qui n’a pas facilité l’accès au stade du Hainaut, toujours compliqué notamment par des forces de l’ordre pléthoriques par rapport à l’évènement. Il y avait un peu plus de monde (15 000 spectateurs) que face à Fenerbahçe il y a deux semaines. Mais quand même, il était bien plus facile d’accéder et de se garer au stade Pierre-Mauroy pour les Jeux Olympiques que pour ce « sous-match » de Ligue des Champions.
Pour ce 3è rendez-vous européen de la saison (déjà), Bruno Génésio alignait une équipe classique. Avec une défense à trois Meunier-Diakité-Alexsandro. Et avec Gudmunsson à la place de Ismaily sur le côté gauche. Ainsi bien sûr, l’absence de Angel Gomes suite à son choc violent contre le Rémois Koné en Ligue 1 dimanche.
Une domination sans partage
En face, une formation pragoise, avec peu de joueurs connus. Mais une équipe et un club solides, 21 fois champion dans le passé. Au 3è tour préliminaire, le SK Slavia a ainsi sorti le club voisin de la Saint-Gilloise en s’imposant deux fois: 0-1 en Belgique au match aller; puis 3-1 à Prague au match retour. Sans gros souci par conséquent, contrairement au LOSC qui a arraché sa qualification dans la douleur à Istanbul.
Comme face à Fenerbahçe, Lille « recevait » à nouveau son adversaire à Valenciennes. L’Aréna Pierre Mauroy n’était en effet toujours pas disponible, à cause de la pose d’une nouvelle pelouse cette semaine, après les Jeux Olympiques.
La première mi-temps va ressembler à un attaque-défense avec une équipe lilloise incisive, mais à nouveau imprécise dans la finition; et une formation tchèque bien organisée en défense, à défaut d’être dangereuse. De ce fait, le LOSC se créé plusieurs occasions en première mi-temps, dont deux ratées par Jonathan David.
Mais l’attaquant canadien trouve l’ouverture peu après la reprise en trompant le gardien Antonin Kinsky à bout portant (52è). La défense tchèque constamment ballotée ne pouvait résister plus longtemps devant les vagues lilloises. Cependant, les Dogues reçoivent un avertissement sans frais avec un but de Igoh Ogbu justement refusé pour une main (63è).
Le chef-d’oeuvre de Zhegrova
Après une période jouée sur un faux rythme, Edon Zhegrova délivre le LOSC par une action dont il a le secret. Il perfore en dribblant la défense centrale adverse et trompe le gardien d’un tir à ras de terre. 2-0 à la 77è minute.
La victoire est acquise même si dans la foulée, Mojmir Chytil se voit refuser un but pour hors-jeu. Les deux buts tchèques ont été (logiquement) annulés après visionnage de la VAR. Mais ils prouvent un certain relâchement des Dogues après avoir pris l’avantage.
Ce match sans grand danger se termine donc sur ce score de 2-0. Un score qui aurait pu être plus ample sans une certaine imprécision des tireurs lillois. Ce que regrettait Bruno Génésio en conférence de presse. « Évidemment que l’on est satisfait du résultat, du contenu aussi, mais si on est toujours perfectionniste, on aurait aimé pouvoir creuser un écart plus important. Je pense qu’il y avait la possibilité de le faire. On aurait pu espérer marquer un troisième but. On a eu les occasions pour le faire.»
Néanmoins, le LOSC part à Prague avec cet avantage de deux buts; on voit mal le Slavia gagner par un écart de +3 sur leur production au stade du Hainaut.