Le coureur de Cofidis Benjamin Thomas devient champion olympique de l’omnium, au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Le rouleur tarnais débloque ainsi le compteur de l’équipe de France de cyclisme sur piste. Il apporte aussi une 14è médaille d’or à la délégation tricolore.
Benjamin Thomas a été exact au rendez-vous. C’est la marque des grands. Multi champion du Monde et d’Europe, le rouleur de Cofidis avait également gagné la médaille d’argent sur la madison (avec Donavan Grondin) aux JO de Tokyo. Il manquait encore l’or pour compléter son énorme palmarès sur piste. Cela s’est fait avec brio sur la piste en bois francilienne.
» C’est le rêve d’une vie «
Vainqueur du scratch, le Français reculait de trois rangs après sa 11e place de la course tempo. Benjamin Thomas est revenu sur le podium provisoire après la course à élimination, dont il a pris la 2e place. Avant de remporter la course aux points en prenant deux tours au peloton, assurant rapidement une médaille qu’il a transformée en or dans les derniers sprints intermédiaires. Il a parfaitement surmonté une chute survenue à 25 tours de l’arrivée; et qui aurait pu lui coûter le podium.
Une vive émotion
Benjamin Thomas s’impose dans cet omnium olympique devant le Portugais Iuri Leitao, et le Belge Fabio van den Bossche, à l’issue d’une course pleine de maîtrise. L’omnium, c’est un peu le décathlon du cyclisme sur piste, avec ses quatre épreuves à disputer en un jour.
« C’est un truc de fou. Je ne réalise pas. C’est le rêve d’une vie, confie le pistard français sur France TV après sa victoire. C’est un truc trop grand pour moi. Déjà être aux Jeux, c’était un rêve. Mais faire cela aujourd’hui, j’ai pas les mots.«
S’il n’est pas originaire du Nord, Thomas peut cependant être considéré comme licencié nordiste, dans la mesure où il courre depuis plusieurs saisons dans la formation cycliste professionnelle Cofidis. Coureur complet, le Tarnais a également conquis un succès majeur sur route cette année: une étape au Giro. Une fois terminé le Tour d’Italie, Benjamin s’est ensuite totalement consacré à la préparation des Jeux Olympiques, avec l’aval de son manager Cédric Vasseur.
Une autre médaille en vue
Il fallait voir la joie en tribune de sa compagne italienne, Martina Alzini, qui courre également sous les couleurs de Cofidis. Et Benjamin Thomas n’a pu retenir ses larmes sur le podium lorsqu’a retenti la Marseillaise. Un protocole qu’il connaît pourtant parfaitement. Mais une médaille d’or aux Jeux Olympiques, en plus dans son pays, c’est une toute autre dimension. Et surtout, il comble une longue attente. Il faut en effet remonter à Sidney 2000 pour voir un pistard français remporter une médaille d’or.
Il apporte ainsi une 53è médaille à l’équipe de France olympique. Et surtout, la 14è en or. C’est aussi la 4è qui tombe dans l’escarcelle nordiste depuis le 26 juillet. Et ce n’est peut-être pas fini. Thomas disputera en effet la madison avec le roubaisien Thomas Boudat, avec de fortes chances de médaille pour le duo français.
En tous cas, le coureur de Cofidis débloque le compteur d’une équipe de France sur piste confrontée à l’échec depuis le début de la compétition. L’équipe de France de poursuite par équipes, avec Thomas, Boudat et l’autre Roubaisien Valentin Tabeillion, termine ainsi 6è, mais avec quand même un record de France à la clé.
Echec aussi pour les féminines avec la Lambrésienne Victoire Berteau et la coureuse de Cofidis Valentine Fortin. Les Françaises terminent 5èmes de la poursuite par équipes. Victoire Berteau a totalement raté sa course. Elle quitte les JO de Paris avec une forte amertume après son échec aussi sur la route samedi dernier.
L’Artésienne Mathilde Gros, elle, échoue en demi-finale du keirin. Mais la championne du Monde 2022 espère se rattraper dès aujourd’hui sur la vitesse, qui reste son épreuve de prédilection.