Les quatre sélectionnés nordistes pour les Jeux Olympiques de Paris participaient cette semaine aux championnats de France de course en ligne sprint à Gravelines, dans le Nord (10-14 juillet). C’était l’occasion pour les tricolores d’effectuer un dernier test avant de finaliser leur préparation pour les JO. Manon Hostens se faisait une joie de retrouver sa région natale avec ces championnats de France de canoë-kayak à Gravelines. Le dernier test avant le grand rendez-vous olympique. Certainement le point d’orgue de sa carrière sportive.
A 30 ans, Manon Hostens disputera en effet ses 3èmes Jeux Olympiques. Ce seront les plus importants car ils seront disputés en France, sur le bassin de Vaires/Marne. Elle s’alignera en kayak monoplace (K1) et kayak biplace (K2) 500m, aux côtés de l’Angevine Vanina Paoletti.
Licenciée à Périgueux, Manon est en fait native de Roubaix. Et elle a donc retrouvé avec joie sa famille lors de ces championnats de France à Gravelines. Sous le soleil enfin retrouvé, elle était toute souriante jeudi à trois semaines de l’échéance olympique.
Engagée sur deux fronts
Lors des courses en kayak mono à Gravelines, Manon Hostens a terminé 3è du K1 200m derrière Vanina Paoletti et Pauline Freslon. Mais elle s’est imposée sur le K1 500m devant les mêmes adversaires; membres comme elle de l’équipe de France. Cependant, l’essentiel pour elle n’était pas le titre. Mais d’effectuer un dernier test en compétition avant Paris.
» On peut faire quelque chose d’extraordinaire «
Manon Hostens
Après une 12è place en K4 à Rio 2016, puis une 7è en K2 à Tokyo 2020, la Nordiste s’annonce plus ambitieuse dans ce 3è rendez-vous olympique. « L’objectif c’est vraiment le biplace 500m avec Vanina. On avait fait 5èmes l’an passé lors des championnats du Monde. On n’est pas favorites pour le podium. Mais on a déjà sorti de gros chronos à l’entraînement. Nous allons jouer à fond notre place d’outsiders. Portées par le public dans ces Jeux à la maison, on peut faire quelque chose d’extraordinaire. Et avec ce grain de folie, essayer d’aller chercher une médaille. »
Une concurrence rude à Paris
Manon s’alignera aussi en monoplace, mais avec moins d’ambitions. « Ce sera du bonus. Car j’ai besoin de rester dans le rythme de course. Il y a en effet deux jours off entre la série et la demi-finale du K2. C’est pourquoi on a choisi de disputer aussi le K1 car dans mon métabolisme, j’ai besoin de rester dans une dynamique de course. Aller chercher une finale, ce serait déjà une belle performance. »
Ancienne championne du Monde en descente de rivière, Manon Hostens n’a encore jamais connu les honneurs d’un podium international en course en ligne. Aussi veut-elle y croire, même si la concurrence sera rude à Paris. Mais après tout, la base nautique de Vaires/Marne se situe à quelques pas de Disneyland, le royaume des rêves qui se réalisent…
Et comme premier rêve réalisé, la kayakiste roubaisienne attend avec impatience la compétition olympique à Vaires/Marne, devant 25 000 spectateurs. Une ambiance jamais connue, qui contrastera avec le huis clos de Tokyo. Avant cela, avec toute l’équipe de France, Manon Hostens finalisera sa préparation par un dernier stage dans le calme de Temple/Lot, tout proche de son club de Périgueux. Un lieu qu’elle connaît donc parfaitement bien.