CYCLO-CROSS : LA JEUNE GARDE DE L’ÉQUIPE DE FRANCE RECONNAÎT LE PARCOURS DES MONDIAUX DE LIÉVIN

L'équipe de France en reconnaisance du circuit des Mondiaux de Liévin (photo JMDSports 5962)
Les jeunes bleus du cyclo-cross avant la reconnaissance à Liévin (photo JMD/Sports 5962)

A six semaines des championnats du Monde cyclo-cross qui auront lieu à Liévin du 31 janvier au 2 février 2025, les jeunes de l’équipe de France sont venus reconnaître le parcours tracé au Val de Souchez. Les meilleurs juniors et espoirs tricolores participaient le week-end à deux épreuves de Coupe du Monde aux Pays-Bas et en Belgique. Les meilleures chances de médaille pour ces Mondiaux de cyclo-cross reposent en effet sur leurs épaules et leur indéniable talent, comme l’a montré cette reconnaissance à Liévin.

Les rares promeneurs qui déambulaient lundi matin dans le parc du Val de Souchez ont dû être surpris. Une douzaine de jeunes cyclistes en tenue bleue ont parcouru les talus et les devers de l’ancien site minier de Liévin. Il s’agissait bien des juniors et des espoirs U23 de l’équipe de France de cyclo-cross qui sont venus reconnaître le futur parcours des championnats du Monde de cyclo-cross 2025.

La veille en effet, les « Marie-Louise » tricolores participaient à la Coupe du Monde de Zonhoven, en Belgique. Après avoir pris part samedi d’une autre manche de cette compétition internationale qui rassemblait les meilleurs spécialistes mondiaux. Cela se passait dans le même coin, à Hulst, aux Pays-Bas. « Nous avons profité de la proximité géographique de ces deux courses pour repérer les lieux à Liévin », explique ainsi le sélectionneur national François Trarieux.

Une équipe de France ambitieuse

Sur ces deux étapes de la Coupe du Monde, les jeunes Français se sont plutôt bien comportés. Ainsi, chez les juniors filles, la Bretonne Lison Desprez a obtenu deux podiums. La 3è place à Hulst, puis la 2è à Zonhoven. A chaque fois derrière la Canadienne Rafaelle Carrier, qui domine la catégorie. « Je suis super contente de ces résultats, confiait ainsi Lison (17 ans), qui entame sa 2è année chez les juniors. Si on m’avait dit cela en début d’année, j’aurais signé tout de suite. »

Lison Desprez se place donc parmi les espoirs de médaille à Liévin. Mais les trois chances principales concernent les espoirs Léo Bisiaux, Aubin Sparfel (Décathlon-AG2R tous les deux) et surtout Célia Géry. La championne d’Europe s’est frottée aux meilleures spécialistes mondiales puisque chez les femmes, les U23 courent avec les Elite. A Zonhoven, Célia a ainsi pris la 14è place, juste derrière son aînée Hélène Clauzel, la championne de France Elite.

« C’est mon meilleur résultat en Coupe du Monde. Cette année, je veux surtout prendre de l’expérience chez les U23. Et j’espère entrer dans le top 5. » Il est vrai que la concurrence est redoutable avec des concurrentes en 4è année espoirs comme la Britannique Zoé Backsted, 2è au « scratch » à Zonhoven derrière la Néerlandaise Ceylin Alvarado.

Chez les garçons, les U23 français réalisent un tir groupé avec Aubin Sparfel 4è, Léo Bisiaux 8è et Nathan Bommenel 10è. Dans une catégorie dominée par les deux ogres Tibor Del Grosso (NED) et Jente Michels (BEL). Les probables successeurs de Mathieu van der Poel et Wout van Aert.

Une reconnaissance intéressante

Après ces deux batailles au sommet, les jeunes pousses tricolores sont donc en reconnaissance à Liévin découvrir le tracé des Mondiaux de cyclo-cross. Il est très différent de celui des championnats de France 2022. « Le parcours est super dur, confie Léo Bisiaux, champion du monde junior en 2023. Il y a beaucoup de dénivelé sur tous les tours. Les difficultés seront donc surtout physiques. Mais techniquement, il va falloir rester propre car le circuit va vite nous mettre à bloc. C’est un beau circuit pour un championnat du Monde. »

Mondiaux Liévin reconnaissance
Deux passerelles « pimentent » le circuit (photo JMD/Sports 5962)

Le tracé 2025 est en effet sensiblement différent de celui de 2022. Le tour est plus court (2 950m) avec un dénivelé moyen de 68m. « Nous avons utilisé toute la superficie du parc, explique le directeur technique des Mondiaux Michaël Lemardelé. Nous l’avons retravaillé pour lui permettre d’accueillir toutes les conditions météo, pour éviter les modifications de dernière minute.« 

Par rapport aux France 2022, deux passerelles sont ajoutées. Deux obstacles pour durcir le parcours comme souvent en Belgique. Mais aussi deux structures qui permettront de fluidifier la circulation des spectateurs, attendus au nombre de 30 000 sur les trois jours. A six semaines de la compétition, 8 000 billets ont été vendus, sachant que l’entrée sera gratuite le vendredi pour le relais par équipes.

Retrouvez les interviews en vidéo de Michaël Lemardelé et Célia Géry sur SPORTS-VIDEOS-NORD.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1648 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.