Le Touquet, on le sait, est en été un lieu d’entraînement très prisé des équipes de football. C’est le cas encore cet été avec une innovation de taille. L’équipe nationale féminine du Japon est en effet en stage cette semaine dans la station des 4 saisons. Les Nippones préparent en effet les prochains Jeux Olympiques de Paris, pour lesquels elles sont qualifiées. Mais ce n’est pourtant pas pas la première venue des footballeuses japonaises au Touquet.
Du 14 au 20 juillet, Le Touquet accueille donc l’équipe féminine du Japon, qui disputera les Jeux Olympiques à Paris. Une délégation d’environ 45 personnes est donc arrivée le jour de notre fête nationale pour s’installer à l’Holiday Inn durant la semaine. Avant de participer à leur premier entraînement lundi matin, sur le terrain Gérard Houllier du centre sportif.
Les footballeuses japonaises au Touquet, ce n’est pourtant pas une « première ». C’est ce que rappelle Franck Leroux, chargé des équipements et évènements sportifs pour le Touquet Tourisme. « L’équipe féminine du Japon est déjà venue en 2019. C’était à l’occasion d’un match amical. Visiblement, les conditions offertes ont plu aux dirigeants. Ils nous ont recontacté il y a environ un an et demi pour ce stage de préparation avant les Jeux Olympiques. » Ce contact a finalement abouti. Un an après avoir servi de camp de base au XV d’Angleterre avant la Coupe du Monde de rugby, Le Touquet retrouve donc une sélection nationale. Cette fois pour le plus grand évènement sportif de la planète.
La 7ème nation mondiale
Le Japon est classé 7è nation de football chez les femmes. Elle s’est qualifié dans le groupe Asie pour les JO de Paris. 22 joueuses sont ainsi arrivées en Europe pour la préparation finale. Six seulement jouent au Japon. Une évolue aux Etats-Unis et les 15 autres en Europe. Parmi elles, Saki Kumagai. Celle-ci est bien connue en France. Elle a en effet joué durant 8 saisons à Lyon, avant de partir à l’AS Rome. C’est donc la seule Japonaise à parler français après cette longue (et réussie) période lyonnaise.
Saki Kumagai faisait déjà partie de l’équipe du Japon aux JO de Londres en 2012. Les Nippones avaient battu les Bleues en demi-finale (2-1), avant de s’incliner pour le titre contre les Etats-Unis sur le même score. Depuis, elle est devenue la capitaine de la sélection.
Comme elle l’a confié dans une interview à la FIFA, Saki conserve un excellent souvenir de son passage à Lyon. « Oui, c’est vrai. Lyon est un endroit où j’aimerais revenir. J’y ai joué pendant huit saisons et je m’y suis énormément développée en tant que personne et en tant que joueuse. J’aimerais retourner voir à quel point j’ai progressé et rendre au club ce qu’il a fait pour moi.«
Un match à huis clos contre la Colombie
Le stage au Touquet passera vite pour les footballeuses japonaises. Un entraînement sur le terrain lundi, mardi, mercredi matin et jeudi après-midi. De la musculation dans les quatre autres demi-journées. Et pour finir, un stage amical vendredi contre la Colombie, également présente à Paris. Mais ce match aura lieu à huis clos. Tout comme les entraînements. Le public présent au Touquet n’aura donc pas l’occasion de voir les footballeuses japonaises en action. Contrairement aux rugbymen anglais, qui étaient restés plus longtemps.
L’équipe féminine du Japon partira ensuite à Paris, au village olympique. Elles débuteront leur tournoi à Nantes le 25 juillet (17h30) par un match périlleux contre l’Espagne, championne du Monde en titre. Après, ce sera le Brésil et le Nigéria. Une poule C vraiment pas facile.
Le Touquet est donc la première ville du Pas-de-Calais à recevoir une délégation étrangère avant les JO de Paris. Mais la semaine prochaine, ce sera au tour de l’équipe de France de judo de loger au Touquet, à l’occasion de son dernier stage de préparation à Etaples. Ce sera l’occasion de voir de près le légendaire Teddy Riner.