VOILE : LE BILAN EUPHORIQUE D’UN VENDÉE GLOBE 2024-2025 HISTORIQUE

Bilan Vendée Globe 2024 arrivée Dalin
L'arrivée triomphale de Charlie Dalin aux Sables d'Olonne (photo Jean-Louis Carli/Aléa)

Deux semaines après l’arrivée du dernier concurrent, le Belge Denis van Weynbergh, les organisateurs ont dressé le bilan du Vendée Globe 2024-2025. Cette 10ème édition restera historique sur bien des points. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

« Je suis sur un nuage. Ce Vendée Globe constitue un événement majeur, et même majestueux ». C’est par ces mots que Alain Leboeuf, président du Vendée Globe, a ouvert la conférence de presse à l’Hôtel du Département de la Vendée, à La Roche/Yon, pour faire le bilan de cette 10è édition.

Les chiffres donnent en effet le tournis, après l’édition 2020-2021 gâchée par le covid. Cette fois, 2,45 millions de personnes sont venues aux Sables d’Olonne pour assister à l’événement. Il y en avait déjà 350 000 le dimanche 10 novembre dans la station balnéaire vendéenne pour voir les départ des bateaux. Et ils étaient au moins 800 000 pour accueillir les 38 concurrents qui ont bouclé leur tour du monde, classés ou pas.

L’édition de tous les records

Le bilan est tout aussi positif sur le plan purement sportif. 40 skippers de 12 nationalités (14 étrangers) ont pris le départ. 32 sont classés, soit 80% des concurrents. « Cela prouve la fiabilité des bateaux et la préparation des marins, affirme Alain Leboeuf. C’est aussi l’édition de tous les records. »

On peut ainsi citer celui de la traversée. Charlie Dalin, sur Macif Santé Prévoyance, a bouclé son tour du Monde express en 64 jours, 19 heures et 22 minutes. C’est-à-dire 9 jours de moins que François Gabart en 2013. Record de vitesse aussi pour Sébastien Simon. Le skipper de « Groupe Dubreuil » a couvert 615,33 milles en 24 heures ! La Suissesse Justine Mettraux (TeamWork) bat le record féminin avec 11 jours de moins que Ellen McArtur. Et pour l’anecdote, l’écart le plus faible entre deux arrivées. Il n’y avait en effet que 13 minutes entre Jean Le Cam et Conrad Colman

Les retombées médiatiques

  • 260 000 retombées médias et digitales, un chiffre en hausse de 7% par rapport à 2020
  • Équivalent achat d’espace : 415 millions d’euros (+11% vs 2020)
  • TV
    • Le Vendée Globe a été massivement repris par les diffuseurs du monde entier, dans 190 territoires.
    • 168 diffuseurs TV / plateformes digitales ont diffusé des images du Vendée Globe tout au long de la course soit une augmentation de 30% par rapport à 2020.
    • 1 français sur 3 a regardé des images du départ à la télévision, soit 22 millions de personnes. Pour le passage de ligne, la part d’audience en France est montée jusqu’à 76% !
    • Ce sont 67 diffuseurs qui ont repris le live départ, dont 47 à l’international, soit une progression de 63% par rapport au record de 2020.
    • L’engouement s’est prolongé jusqu’à l’arrivée, avec 54 diffuseurs de l’arrivée du vainqueur, soit 42% de plus qu’en 2020.

« Lors de la précédente édition, à cause du covid, nous avions déjà eu des audiences exceptionnelles, explique ainsi Alain Leboeuf. Les media et les réseaux sociaux étaient les seuls moyens pour suivre la course. Aussi, nous ne attendions vraiment pas à faire encore mieux. »

Bilan Vendée Globe 2024 Alain Leboeuf
Alain Leboeuf lors de l’arrivée de Charlie Dalin (photo Olivier Blanchet/Aléa#Vendée Globe2024)

Une cérémonie de clôture le 10 mai

Le Vendée Globe 2024 s’achève donc sur un véritable plébiscite, confirmant son statut d’épreuve sportive hors-norme et célébrant, une fois de plus, l’extraordinaire aventure humaine qu’elle incarne.

Si la course est bien terminée, la fête elle va se poursuivre une dernière fois. Une cérémonie de clôture exceptionnelle se tiendra en effet le samedi 10 mai aux Sables d’Olonne. De 18h30 à 20h00, les skippers défileront une dernière fois dans le mythique chenal lors d’une grande parade nautique. Puis, à 22h30, un spectacle lumineux inédit, mêlant 1 000 drones et feux d’artifice, viendra illuminer la nuit sablaise pour célébrer cette 10e édition.

Une prolongation qui rappelle celles des Jeux Olympiques de Paris 2024, où l’on avait du mal à refermer la page.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1725 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.