PEKIN 2022: MEDAILLE D’ARGENT POUR CHLOE TRESPEUCH EN SNOWBOARD CROSS

Chloé Trespeuch termine 2ème de l’épreuve de snowboard-cross aux Jeux Olympiques d’hiver Pékin 2022. La Savoyarde apporte ainsi la 6è médaille à la délégation française, et la 5ème en argent. Chloé Trespeuch s’incline pour le titre par l’Américaine Lindsey Jacobellis. Mais elle était rayonnante à l’arrivée.

Après un départ moyen, Chloé Trespeuch s’est rapidement replacée devant, sur les talons de Jacobellis. Cette dernière a creusé un premier écart, que la Française a su réduire par la suite. Mais pas au point de dépasser l’Américaine. Trespeuch a résisté aussi au retour de la Canadienne Myrieta Odine, 3è de la finale et inattendue médaille de bronze.

Une journée tout en maîtrise

Contrairement à Tess Ledeux la veille, la Française a accueilli cette 2ème place avec beaucoup de joie et a célébré l’événement en allant chercher un drapeau bleu-blanc-rouge.

Cette médaille d’argent est l’aboutissement d’une journée parfaite. A Pékin, Chloé Trespeuch a parfaitement contrôlé toutes ses courses jusqu’à la finale. Une finale qu’elle a mené au début. Mais la Française a cédé à mi-course devant la légende de la discipline, Lindsay Jacobellis.

L’exemple de Lindsey Jacobellis

A 36 ans, la championne américaine remporte son premier titre olympique à l’issue d’une finale pleine de maîtrise, à l’exemple des autres courses de la journée. Pour Jacobellis, la cinquième tentative aura été la bonne. En 2006 à Turin, elle avait été médaillée d’argent. Une médaille au goût amer… Largement en tête de la finale, elle avait chuté et avait été dépassée par la Suissesse Tanja Frieden. À Vancouver (5e au Canada) et à Sotchi (7e), Jacobellis avait été éliminée en demi-finales et, à Pyeongchang, elle avait fini au pied du podium (4e).

La finale a été spectaculaire, mais limpide (photo CNOSF/KMSP)

Chloé Trespeuch obtient ainsi une deuxième médaille aux Jeux Olympiques. En 2014 à Sotchi (Russie), elle décrochait une médaille de bronze, à seulement 19 ans, alors qu’elle ne figurait pas encore parmi les meilleures snowboardeuses de la planète. En 2017, la Française avait remporté l’argent aux Mondiaux de Sierra Nevada (Espagne), mais, un an plus tard, aux JO de Pyeongchang, elle n’avait pas réussi à atteindre la finale (5e).

Devant les media, Chloé a ainsi décrit sa finale. » Déjà, au départ, j’ai le sourire, je suis trop contente d’être là. Les deux premiers runs de la journée, j’étais concentrée mais un peu dans le doute car je partais devant et ce n’est pas ma place. Je préfère être derrière, pour le côté stratégique et le fait de devoir choisir sa ligne. Ça, je le travaille beaucoup et ça fait partie de mes points forts. En finale, ce fut donc que du plaisir. L’idée était de ne rien avoir à regretter, de tout donner et de vivre mon événement à fond pour être fière de moi quoi qu’il arrive.« 

Chloé Trespeuch aérienne durant cette journée (photo CNOSF/KMSP)

 » Le snowboard cross c’est vraiment mental. » explique également Chloé. » Il faut être toujours à l’attaque, toujours bien choisir sa ligne. Il ne faut pas se déconcentrer une seconde. En 2014, j’avais la fougue de la jeunesse mais je n’avais pas trop réalisé. Là, j’ai beaucoup plus intellectualisé ma préparation. J’ai beaucoup plus d’expérience et j’ai beaucoup plus travaillé. L’échec de 2018 m’a permis de beaucoup me remettre en question. » 

La malchance de Julia Pereira

Chloé Trespeuch a connu un destin croisé avec l’autre championne française Julia Pereira de Souza Mabileau. Vice-championne olympique en 2018 à l’âge de 16 ans, celle -ci visait également le podium. à Pékin 2022.

Malheureusement, Julia Pereira a chuté dans la demi-finale où elle semblait pourtant bien partie. En larmes après la demi-finale, elle a su se remobiliser pour la « petite finale » qu’elle remporte. La championne olympique 2018, l’Italienne Michela Moioli participait aussi à cette « consolante ». Comme quoi les Olympiades se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Julia Pereira se classe donc 5ème de l’épreuve de snowboard cross. Une mince consolation pour ses deuxièmes JO.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1549 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.