VOLLEY-BALL: VINCENT JOLY FAIT LE POINT SUR LE VOLLEY CLUB DE MARCQ-EN-BAROEUL

VCMB Joly
Vincent Joly avec la MVP du match Christelle Nana (JMD/Sports5962)

Le VCMB a enfin lancé sa saison en s’imposant mercredi soir (27 octobre) contre France Avenir 2024 (3-0). Nous avons rencontré avant la rencontre Vincent Joly. Le président du club de volley-ball marcquois revient sur la crise sanitaire que tous les clubs ont subi. Il fixe aussi les perspectives d’avenir pour un club ambitieux et bien géré.

Sports 59/62: comment le VCMB a surmonté la crise sanitaire ?

Vincent Joly: c’est clair, en entrant en résistance parce qu’on a décidé que le covid ne serait pas maître de notre destin. On a mis en place beaucoup de protocoles. D’abord sur le club amateur, ce qui nous a permis d’anticiper les petites ouvertures que le Gouvernement nous a donné. Tout était prêt pour des stages et une reprise avec les jeunes.

Pour la section pro, c’était plus compliqué. Tous les matches étaient à huis clos. Mais mon équipe communication a fait un travail remarquable pour garder le lien sacré avec la famille VCMB. Beaucoup en digital, avec la vidéo, des avant-matches, pour permettre à la communauté de continuer à nous suivre.

Résultat: les licenciés n’ont pas demandé le remboursement de leur cotisation, à l’exception de 10 personnes sur 260, donc ça va. Ils se sont tous réinscrits et nous avons connu aussi un effet JO. Nous avons ainsi dû refuser 60 nouvelles inscriptions faute de place pour les accueillir.

Les partenaires sont restés fidèles

Au niveau pro, on a bien tenu le cap puisqu’on est monté en puissance au niveau de l’équipe. Les partenaires privés, c’est formidable, nous ont maintenu leur confiance malgré les difficultés qu’ils ont connu. J’ai donc maintenu le privé. Et les Institutionnels ont continué à nous suivre, avec aussi un gros soutien moral. Ils ont tout fait pour nous aider. Je suis très heureux et on voit que c’est le VCMB est une vraie famille.

S5962: l’absence de billetterie n’a pas trop affecté le budget ?

Vincent Joly: si ! il faut être clair, nous avons souffert. Heureusement, nous avons bénéficié des aides d’Etat. Il y a eu des exonérations, des compensations pour la perte de billetterie. Toutes ces aides nous ont permis de compenser et d’équilibrer notre budget. Le budget que je vais présenter en assemblée générale sera un budget équilibré, et c’est tant mieux…

Un groupe renforcé et soudé, ici face à France Avenir 2024 (photo JMD/Sports5962)

S5962: compte-tenu de ce budget, l’équipe pro a beaucoup changé ?

Vincent Joly: on est passé sur un système de jeu beaucoup plus offensif. Mais sans déstabiliser la structure. On a gardé notre noyau dur, et on a renforcé notre système d’attaque. On a la chance d’accueillir trois gros talents qui vont renforcer ce système d’attaque. Il y a Christelle (Nana), Maeva (Orlé) et Valérin (Carabali) , une Camerounaise, une Française et une Colombienne.

Un nouveau système de jeu

Cela donne un jeu très rapide, très offensif. Tout le monde est heureux. Notre passeuse Aliziz (Divoux) est contente car cela correspond bien à son système de jeu, avec de la rapidité d’action. Au niveau de la défense on a gardé notre lib ero Vanessa Palacios, et notre capitaine, Alessandra Guerra Franco.

S5962: cependant, la grave blessure de Manon Moreels (rupture des ligaments croisés), c’est une tuile ?

VJ: c’est vrai que humainement, nous vous été abattus par ses cris de douleur lorsqu’elle s’est effondrée sur le terrain. Tout de suite nous l’avons prise en charge avec notre cellule médicale. L’opération s’est bien passée. Moralement ça va beaucoup mieux et aujourd’hui elle va attaquer sa convalescence.

Au niveau de l’équipe, c’était un choc. Manon est un vrai talent dans les Louves. Cette année, elle devait avoir du temps de jeu. Thibaut (Gosselin) comptait sur elle. Elle était montée en puissance et pour nous c’est une vraie difficulté sur le changement des joueuses. On l’a vu sur les premiers matches, avec Manon, sa présence aurait permis d’avoir un peu de fraîcheur en fin de match aussi.

Manon Moreels, ici en stage avec l’équipe de France (photo JMD/Sports5962)

Humainement parlant, Manon est très soutenue. Mais au niveau sportif, pour nous, c’est très difficile.

Joker médical en vue

Sports5962: à cause notamment d’un calendrier peu favorable, le début de championnat est difficile. Pas d’inquiétude pour la suite ?

VJ: Non. en ce qui concerne le calendrier, sur le rythme, tous les clubs sont logés à la même enseigne. C’est-à-dire trois matches en moyenne par semaine. C’est compliqué. Pour les filles, c’est quand même un rythme infernal. Sinon, dans le tableau, on est rentré tout de suite dans le vif du sujet. Avec Le Cannet, Cannes, Mulhouse et Nantes, on a attaqué tout le haut de tableau. Ca nous a permis de tester notre dispositif. Contre Mulhouse, nous avons failli gagner au tie-break.

J’ai de gros espoirs. J’adore cette équipe. C’est un système de jeu qui me plait et Thibaut Gosselin est formidable. Mais il faut être clair: nous avons besoin d’un joker médical dans les plus brefs délais.

Entretien recueilli le 27 octobre

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1548 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.