AUTOMOBILE : ADRIEN FOURMAUX RETROUVE LE WRC AU JAPON

Adrien Fourmaux Jau rallye du Japon
Adrien Fourmaux retrouve la Ford Puma au rallye du Japon (photo Janus Ree/Red Bull Content Pool)

Le pilote de Seclin Adrien Fourmaux retrouve le championnat du Monde WRC (la Formule 1 en rallye) ce week-end avec le rallye du Japon. C’est la dernière manche de ce championnat très fermé (3 écuries, 10 pilotes inscrits seulement sur la totalité). Après une belle fin de saison en WRC2, le Nordiste revient en grâce auprès de M-Sport Ford. L’écurie britannique dirigée par Malcolm Wilson lui confie le volant de la Ford Puma Hybride, utilisée jusqu’à présent par le Corse Pierre-Louis Loubet. C’est peut-être un seconde chance pour Fourmaux de revenir dans le grand circuit, après l’annus horribilis 2022.

C’est sans doute un cadeau de Noël avant l’heure. Le patron de M-Sport l’a appelé il y a trois semaines pour lui annoncer qu’il piloterait la 2è Ford Puma de l’écurie au Japon. Où il devait primitivement conduire son habituelle Ford Fiesta R2. C’est-à-dire qu’il retrouvait la première division mondiale pour cette dernière épreuve du championnat du monde des rallyes. De laquelle il avait été exclu en fin de saison dernière, à cause de ses nombreuses sorties de route.

Relégué en 2è division, mais conservé quand même par Malcolm Wilson qui apprécie beaucoup son état d’esprit exemplaire et son investissement personnel, Adrien Fourmaux a d’abord démarré la saison en WRC2 avec une nouvelle série de déception. Due surtout à une voiture peu compétitive.

Fourmaux Champion de Grande-Bretagne !

Très vite retardé au championnat du monde, le jeune Nordiste (28 ans), a changé d’objectif. Il s’est rabattu sur le championnat… britannique, qu’il a survolé. 5 victoires en 5 courses dont le célèbre rallye d’Ypres. Fourmaux associé à Alexandre Coria, son fidèle co-pilote, remporte ce titre important pour une écurie anglaise. Et il termine son passage en WRC2 par une belle victoire au rallye d’Europe Centrale, assortie d’une 8è place au scratch, au milieu des stars de la discipline (Rovanperä, Neuville, Evans, Ogier, Tänak…). D’où le « cadeau » offert par le patron pour le dernier rallye mondial de l’année 2023.

Adrien Fourmaux et Alexandre ont gagné cette année le championnat britannique des rallyes.

Un cadeau ? Pas vraiment. Car il s’agit certainement de le tester, voire de le mettre en concurrence pour un volant en WRC l’année prochaine. Après une période réflexion, M-Sport poursuit le championnat du monde en 2024. Mais avec quels pilotes ?

On sait déjà que le leader Ford, Ott Tänak, quitte déjà le team anglais un an après son arrivée. Il rejoint le team Hyundai où il retrouvera Thierry Neuville. Le ténébreux Estonien a quand même gagné deux rallyes avec une Ford Puma Hybride moins performante que les Toyota et Hyundai.

Le Français Pierre-Louis Loubet lui, a clairement raté sa saison avec plusieurs abandons à son passif. Bref, il y a un, voire deux volants à prendre l’année prochaine. Soit pour un programme partiel; soit pour un championnat complet. C’est pourquoi M-Sport teste ses pilotes. Après le Belgo-Luxembourgeois Grégoire Munster en Europe Centrale, Fourmaux récupère la voiture de Loubet au Japon.

Une nouvelle chance pour 2024 ?

Selon le quotidien l’Equipe, le Lillois se voit proposer une seconde chance. Ce qui est rarissime dans le monde impitoyable du sport auto. Adrien sera attendu sur sa capacité à aller vite, tout en préservant la voiture afin de terminer. Ce qui ne lui était pas arrivé souvent en 2022.

Ce sera un vrai challenge pour Adrien Fourmaux qui ne connaît pas du tout les routes piégeuses du rallye du Japon. Et qui va découvrir une voiture qui a bien évolué depuis deux ans. En tous cas, il a bien débuté l’épreuve jeudi. Il se classe en effet 7è dans la super spéciale d’ouverture, juste devant Sébastien Ogier, sur Toyota. Une courte spéciale sous forme de slalom remportée par le Belge Thierry Neuville, sur Hyundai.

Mais les choses sérieuses débutent vendredi matin. Ce sera une longue journée avec 10 épreuves chronométrées au programme. Dont celle du tunnel d’Isegami, réputé pour être… hanté !

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1681 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.