CANOE-KAYAK : L’ASL GRAND ARRAS PROSPECTE POUR PARIS 2024

ASL canoë base arrière Paris 2024
Des athlètes internationaux à l'entraînement le 28 août à Saint-Laurent-Blangy (photo JMD/Sports 5962)

L’ASL Grand Arras canoë-kayak souhaite servir de base arrière pour les délégations étrangères avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024. Pour cela, le club immercurien dispose d’un nouvel outil:la base nautique du Grand Arras inaugurée en juin dernier. L’ASL a déjà des touches et poursuit son travail de « VRP » avec son label « Terres de Jeu ».

Les dirigeants du club immercurien de course en ligne n’ont pas perdu de temps. Dès le lendemain de la dernière journée des championnats du Monde de Duisbourg, ils revenaient dans le Pas-de-Calais avec un certain nombre de concurrents étrangers et de techniciens présents en Allemagne. Le lundi matin, ces sportifs venus des Pays-Bas tout proches et de la Pologne, mais aussi du Brésil, des Etats-Unis et du Chili ont visité les installations de Saint-Laurent-Blangy. Et ils en sont sortis avec un constat unanime.

Ainsi, le Polonais Zdzizlav Szubski, qui entraîne actuellement les Néerlandais, affirme: « vous avez tout ici. Les conditions sont impeccables pour bien préparer les Jeux Olympiques ici. » Le technicien polonais, qui parle très bien français, est souvent venu ici lors de la Régate de l’Artois. Et son expérience est large puisqu’il a dirigé les équipes nationales du Brésil, d’Argentine, du Chili, de Grèce, du Portugal et de Chine notamment.

Les étrangers impressionnés

Son homologue chilien Raul Tamayo, renchérit. « Je n’ai jamais vu un équipement d’une telle qualité. En plus, la base nautique se situe idéalement par rapport à Paris. Vraiment, je souhaite venir ici pour préparer les Jeux. » Le Chili représente bien les Nations émergentes du canoë-kayak, qui n’ont pas les mêmes structures que les Grandes Nations. Et pour qui l’ASL Grand Arras propose des conditions accessibles.

Même l’Américain Aaron Huston, qui dirige les USA et le Danemark, se déclare impressionné par les installations immercuriennes. « Paris est à 1h50 de route et 50 minutes en TGV », explique aussi le président du club Olivier Bayle. Un argument de poids pour « vendre » la candidature de l’ASL comme base arrière des JO.

En tous cas, les dirigeants du club artésien jouent bien leur rôle de « VRP ». Une convention était ainsi passée avec la fédération Ouzbèke pour Paris 2024 ce lundi 24 août. Les rameurs d’Ouzbékistan sont ainsi venus s’entraîner ici entre les Coupes du Monde de Poznan et Prague. Et deux jours auparavant, une délégation ukrainienne, avec le vice-premier ministre et le président du comité national olympique, est venue, dans une certaine discrétion, rencontrer les élus régionaux et visiter les lieux, pour établir également un partenariat. Et ce n’est probablement qu’un début.

L’exemple du Sénégal

Grâce au Comité International Olympique (CIO), deux athlètes du Sénégal, la céiste Combé Seck et le paracéiste Edmond Zanka bénéficient déjà d’une bourse qui leur permet de préparer les Jeux ici. D’ailleurs, les deux Africains ont pris une licence à l’ASL qu’ils ont représenté aux derniers Mondiaux à Duisbourg.

ASL base arrière Paris 2024
Edmond Zanka et Combé Seck prépare les Jeux à Saint-Laurent-Blangy (photo JMD/Sports 5962)

Le club offre en effet un « package » attractif pour les petites nations du canoë-kayak. Les athlètes sont pris en charge à leur arrivée à l’aéroport. Ils disposent librement des installations (base nautique et stade en eaux vives). Puis avant les Jeux, ils seront transportés par des membres du club à Paris, soit au village olympique; soit au bassin de compétition de Vaires/Marne. Pour le reste, ils ont autour d’eux une hôtellerie à tarif accessible. « L’idée est de vous accueillir le mieux possible, en faisant comme si c’était pour nous« , explique ainsi Olivier Bayle à ses visiteurs.

D’autres contacts ont été établis avec la Fédération israëlienne. Mais aussi Indienne puisque ce grand pays cherche un lieu d’entraînement durant 8 mois pour préparer les Jeux paralympiques. Saint-Laurent-Blangy constitue une piste intéressante pour l’Inde.

D’autres projets à suivre

Pour les Jeux Paralympiques justement, le club du Grand Arras a un grand projet: monter un stage de préparation international du 15 au 30 août, pour les Nations participantes. Affaire à suivre.

En attendant, l’ASL canoë, avec le soutien des collectivités locales, poursuit son travail qualitatif comme base arrière pour Paris 2024. Principal chantier: le curage du canal envahi par les algues. Deux millions d’euros sont ainsi investis dans ce chantier essentiel pour le stade nautique du Grand Arras.

Les résultats récoltés depuis plus de 20 ans par les licenciés du club plaident aussi en sa faveur. On se souvient de Marie Delattre, médaillés aux Jeux Olympiques de Pékin, toujours active dans le club. Et dernièrement, Adrien Bart (4è aux JO de Tokyo) et Loïc Léonard ont décroché leur sélection olympique pour Paris 2024.

La première compétition importante sur le nouveau bassin aura lieu les 4 et 5 novembre prochains. La traditionnelle Régate de l’Artois retrouvera la Deule. Le dragage du bassin sera en effet terminé le 1è octobre. De nombreuses délégations étrangères viendront certainement conforter la candidature de l’ASL canoë comme base arrière olympique.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1584 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.

2 Trackbacks / Pingbacks

  1. ASL canoë base arrière pour Paris 2024 – sports 59/62 | Olympic Games 2024
  2. ASL canoë base arrière pour Paris 2024

Les commentaires sont fermés.