CHAMPIONNATS DE FRANCE DE CANOE-KAYAK A GRAVELINES, DERNIERE ETAPE AVANT TOKYO

Beaumont à Gravelines
Maxime Beaumont après son 200m victorieux (photo JMD/Sports5962)

Les championnats de France de canoë-kayak, en course en ligne, se déroulent durant cinq jours au stade nautique Albert-Denvers de Gravelines. Une partie des sélectionnés olympiques sont même présents durant cette semaine au PAarc des rives de l’Aa. En vedette, le Boulonnais Maxime Beaumont, venu se tester une dernière fois avant de s’envoler pour Tokyo avec l’équipe de France.

Trois semaines après les championnats de France de nage en eau libre, le stade nautique de Gravelines accueille un nouvel événement sportif « pré-olympique »: les championnats de France de canoé-kayak en course en ligne. Contrairement au premier, la compétition est cette fois ouverte au public. Mais les spectateurs doivent porter le masque sur le site de course.

Un programme très concentré

C’est un rendez-vous incontournable pour les meilleurs clubs français. Des minimes aux vétérans, toute l’élite nationale s’affronte sur le plan d’eau artificiel proche de l’Aa.  » En fait, vu le contexte sanitaire, nous organisons trois championnats différents« , explique ainsi le président du comité régional des Hauts-de-France Frédéric Richard. Aux épreuves sprint (200m et 500m) se sont ajoutés les championnats de fond, ainsi que les courses monoplace de paracanoë. D’où le grand nombre de compétiteurs présents durant cinq jours à Gravelines, qui devient un fief de la discipline en France. » Nous avions même l’espoir d’organiser les championnats d’Europe U23 l’année prochaine », confie ainsi le vice-président de la Fédération française, l’Arrageois Olivier Bayle. » Mais pour une voix, la Fédération européenne a préféré la Serbie. Nous recandidaterons plus tard »…

En tous cas, l’organisation est très rodée. L’enchaînement des courses est parfait. Pas de retard dans ce programme très dense, ni de pagaille sur ce large plan d’eau.

Des podiums disputés à Gravelines . Ici, le C1 dames avec l’Immercurienne Anaïs Cattelet (photo @JMD/ Sports5962)

Le bassin artificiel gravelinois a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière après un démarrage compliqué il y a dix ans. L’aviron, le canoë-kayak, la nage de fond en eau libre et le triathlon se partagent l’équipement qui accueille chaque année des compétitions de haut-niveau.

Respecter la bulle sanitaire

Ces championnats de France mixtes servent ainsi de répétition, ou de dernier test, pour une partie des sélectionnés olympiques pour Tokyo. Sur les 9 qui partent à Tokyo le 15 juillet , 3 sont présents à Gravelines: Maxime Beaumont, Vanina Paoletti, Manon Hostens, ainsi que Remy Boullé en paracanoë.

Tous les autres sont restés chez eux après un dernier stage à Temple-sur-Lot. C’est le cas pour Adrien Bart, qui a préféré s’entraîner à Vaires-sur-Marne. » En fait, on a pas vraiment eu le choix », explique ainsi le 3ème du dernier championnat du monde sur C1 1000m.  » Nous sommes placés dans une bulle sanitaire avant Tokyo. Personnellement, j’aurais aimé courir pour mon club (NDLR: l’Association Saint-Laurent canoë kayak club Grand Arras). Mais il n’y a pas de 1000m au programme, ce que je regrette fortement ». L’Immercurien termine donc sa préparation à Vaires-sur-Marne, où il réside, pas loin du bassin olympique pour Paris 2024.

 » Je suis vraiment content de ce que j’ai produit, et c’est de bon augure pour la suite« 

Maxime Beaumont, vice-champion olympique K1 200m

Maxime Beaumont en revanche est venu en voisin de Boulogne-sur-Mer pour un dernier test nécessaire, plus que pour un énième titre national. Il s’est imposé haut-la-main sur sa discipline de prédilection, le 200m. » Ca s’est bien passé. J’étais venu ici pour faire une belle course, avec de belles sensations. J’ai eu un début de saison un peu compliqué. J’avais du mal à trouver mes marques. Et là, je ne regrette vraiment pas d’être venu car, malgré des conditions difficiles, des conditions de vent, je suis vraiment content de ce que j’ai produit. Et c’est de bon augure pour la suite ».

A la conquête de l’or

A Tokyo, le vice-champion olympique disputera ses troisièmes Jeux Olympiques, avec un nouvel objectif de médaille. Et pourquoi pas, la plus belle.

Un nouveau titre pour le Boulonnais Maxime Beaumont (photo @JMD/ Sports 5962)

Sa compagne, Manon Hostens, a choisi aussi ces championnats pour tester sa condition à trois semaines des Jeux. La kayakiste de Périgueux découvrait le bassin de Gravelines. Mais elle était ravie d’être là car Manon est Nordiste de souche puisqu’elle est née à Roubaix et a vécu en métropole lilloise jusqu’à l’âge de 7 ans, avant de partir dans le Sud-Ouest, où elle a découvert le canoë-kayak.

Le besoin de la compétition pour Manon Hostens

A Tokyo, la Roubaisienne disputera ses deuxièmes Jeux avec le K4 féminin. Mais aussi le K1 500m et le K2 500m.  » C’était super important pour moi de disputer ces championnats de France à trois semaines des Jeux. Cela fait une longue période sans compétition. Et moi, je suis un peu un diesel et j’ai besoin de reprendre contact avec la compétition pour bien me mettre dedans. Bien caler tous les protocoles de course. se mettre dans le stress avant le départ. Même si les championnats de France, c’est moins stressant que les Jeux… »

Manon s’est donc alignée sur le K1 200m vendredi, avant de disputer le 500m le lendemain. Pas sa spécialité mais elle termine quand même 2ème derrière l’autre sélectionnée tricolore Vanina Paoletti, son équipière dans le K4 500m. Et logiquement, la Nordiste a pris sa revanche sur le 500m samedi.

Manon Hostens après le 200m (photo @JMD/ Sports 5962)

Ces championnats de France disputés sur 5 jours permettent en tous cas de jauger la santé de la course en ligne en France. La météo souvent très capricieuse sur les rives de l’Aa a permis aux concurrents de se confronter dans des conditions variées.

On saura début août si les sélectionnés olympiques présents à Gravelines auront bien profité de cet ultime répétition avant le huis clos au pays du soleil levant…

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1549 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.

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