Arnaud Démare double la mise au Giro. Le sprinter picard remporte ce jeudi 12 mars sa 2ème victoire d’étape consécutive après celle de la veille à Messine. Cette fois toutes les pointures du sprint étaient là. Démare a soufllé la victoire sur cette 6ème étape à Caleb Ewan… à la manière de l’Australien. C’est la 8ème victoire d’étape du Beauvaisien sur un grand tour.
Maintenant qu’il a débloqué le compteur après la victoire sur la 5ème étape du Giro, plus rien n’arrête le Beauvaisien. Cette 6ème étape du Giro, 192 km entre Palmi et Scalea s’adressait aux sprinters vu l’absence de relief. Cette longue procession a simplement vu le courageux coureur italien Diego Rosa (Eolo Kometa) tenter une échappée en solitaire désespérée avant d’être rejoint à 28 km de l’arrivée, après 145 km seul en tête.
Un sprint d’école pour Arnaud Démare
La fin de la course a vu la guerre des trains. Celui de la Groupama-FDJ a bien fonctionné, même si le dernier lanceur Jacopo Guarnieri a un peu gêné son leader dans les 200 derniers mètres. Mais juste avant, le Néerlandais Ramon Sinkeldam avait fait à nouveau un travail énorme pour placer Démare au mieux.
Ce dernier après l’écart provoqué par Guarnieri, a parfaitement manoeuvré. Il a pris la roue de Caleb Ewan pour le passer sur la ligne.
Il a fallu la photo-finish pour départager les deux hommes. « Sur la ligne je me sens devant, mais tant que la photo finish n’était pas tombée, la victoire n’était pas là. C’était vraiment chaud », expliquait le Picard au micro d’Eurosport après la course. » L’équipe a encore fait un énorme travail, un super placement, je ne pouvais pas avoir mieux. Il fallait que je trouve l’ouverture : j’ai senti que Cavendish fermait sur la gauche, il fallait que je trouve les ressources pour corriger le tir sur 100 m. Je revenais vraiment fort mais je voyais que ça allait être limite pour la victoire. Finalement je jette le vélo… »
Arnaud Démare précède aussi son autre grand rival Mark Cavendish, 3ème. C’est la 1ère fois qu’il bat le Britannique lors de leurs 7 confrontations directes au sprint massif depuis 2019. Avec 7 victoires d’étapes sur le Tour d’Italie, Arnaud Démare est le coureur français qui compte le plus grand nombre de succès sur le Giro. Devant des légendes comme Jacques Anquetil et Bernard Hinault 6 victoires chacun.
Guillaume Martin à l’affût
Il conforte bien sûr son maillot cyclamen du classement par points, avant la difficile étape de vendredi entre Diamente et Potenza (196km) qui s’adressera plus aux puncheurs style Mathieu Van der Poel, ou aux grimpeurs avec ses 4500m de dénivelé.
Cette étape pourrait convenir à Guillaume Martin. C’est ce que confiait le leader de Cofidis après cette 6ème étape. « Aujourd’hui, je pense que c’était une des journées les plus longues du Giro, et même de ma carrière. C’était en tout cas l’une des plus faciles. Plus facile que la plus facile des journées d’entraînement », explique le Normand.
» J‘aurai presque préféré que ça roule un peu plus vite aujourd’hui pour fatiguer les organismes. Du coup, tout le peloton sera vraiment frais demain pour une étape qui s’annonce plus mouvementée, je l’espère. J’espère aussi avoir de meilleures jambes qu’à l’Etna. Il faudra être opportuniste pour aller chercher un résultat. J’ai vu que ça monte et ça descend un peu toute la journée, jusqu’à la fin. Une étape longue, donc sur le papier ça convient plus à mes qualités. Elle me plait bien en tout cas », conclut Guillaume Martin qui perdu beaucoup de temps dans l’étape de l’Etna.