VOILE : C’EST REPARTI POUR LES SABLES – LES ACORES – LES SABLES

Départ Horta SAS
70 voiliers ont pris le départ de la 2ème étape de Les Sables-les Açores-Les Sables (photo Vincent Olivaud/SAS 2022)

Comme prévu, ce jeudi 4 août à 18 heures (heure de Paris), les 70 Ministes toujours en course dans la 9e édition de la Les Sables – Les Açores – Les Sables (SAS 2022) ont pris le départ de Horta avec en tête, Pierre Le Roy (1019 – TeamWork) chez les Proto et Titouan Quiviger (1009 – Biscuit) chez les voiliers de Série. Propulsés par un flux de secteur ouest sud-ouest soufflant entre 7 et 8 nœuds, ils ont ainsi entamé en douceur les 1 270 milles de la seconde étape (1 270 milles entre l’île de Faial et la Vendée). Une étape qui promet d’être très ouverte, avec des choix de routes très différents.

Si la première étape a été riche en suspense, notamment en raison de la pétole des derniers milles, celle qui vient de s’élancer promet, elle aussi, d’être propice aux rebondissements et aux surprises. En cause : une météo pour le moins incertaine, avec des choix de routes très tranchés, voire extrêmes. « La situation a évolué depuis hier. Le nord semble s’imposer. Il va toutefois falloir choisir entre une route très nord qui va considérablement rallonger la route mais se faire plutôt au portant, puis une route intermédiaire qui va se faire avec le vent dans le nez pendant dix jours, ce qui ne sera pas très agréable », note Christian Dumard, le consultant météo de l’épreuve. Le choix s’annonce cornélien.

Le bon départ de Pierre Le Roy

Même son de cloche ou presque de côté de Pierre Le Roy, leader chez les Proto. « Dans ce genre de situation, c’est toujours particulier parce qu’il y a toujours quelqu’un qui peut prendre une option très tranchée et prendre un avantage assez énorme », a indiqué le Lillois qui possède toutefois une avance plus que conséquente sur ses rivaux : 20 heures et des poussières sur Jacques Delcroix (753 – Actual), plus de deux jours sur le reste du peloton. 

Pierre Le Roy (TeamWork) a pris un bon départ (photo Olivier Blanchet/SAS 2022)

S’extraire des îles

« Je n’aime pas trop qu’il y ait autant d’incertitudes aussi tôt dans la course. Ce qui me rassure cependant, c’est qu’effectivement je possède un bon matelas, mais aussi le fait qu’on a tous les mêmes informations. Il n’y a pas de raison que les autres interprètent mieux les choses que moi. Je pense que ça va se décanter dans les deux-trois prochains jours. J’espère être au bon endroit à ce moment-là », a expliqué Pierre qui sait qu’il faudra réussir à être dans le bon paquet à la sortie de l’archipel mais aussi assumer ses choix ensuite. « Ce sera important de ne pas prendre de gros retard au début. Ça m’est arrivé lors de l’édition 2018. J’avais pris six milles dans la vue dans les premières 24 heures de course après être tombé dans un dévent », a rappelé le skipper de TeamWork, vainqueur en titre de la Mini Transat.

« Le premier dossier sera en effet de réussir à s’extraire des îles. On ne sait pas du tout ce qui va se passer avec cette petite dépression locale. Ça va être vraiment chaud avec les courants et les effets de site. On a déjà bien testé le truc à la première étape. Ça va être costaud », a promis Jean Marre (Sport dans ma Ville – Time for the Planet). En tête des bateaux de série, celui-ci devrait en principe, comme ses rivaux, être sorti d’affaire, au nord de Graciosa, en deuxième partie de nuit prochaine.

Après ce départ réussi de la SAS 2022 à Horta, les concurrents s’affrontent toujours au bord à bord avant de quitter totalement l’archipel des Açores.

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1581 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.