36 heures après l’arrivée victorieuse de Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), les arrivées se sont enchaînées aux Sables-d’Olonne. Thomas Ruyant (Vulnerable) termine ainsi 5ème de la transat New York-Vendée, qui servait de répétition générale avant le départ du Vendée Globe. Le skipper dunkerquois était un peu déçu d’avoir raté le bon wagon avec le passage de front sur l’Atlantique Nord. Mais il était quand même content d’avoir pu régater avec ses principaux concurrents dans des conditions peu favorables pour son foiler.
Le skipper nordiste était le troisième marin à en terminer ce lundi soir, en franchissant la ligne à 23 h 57. Il boucle la New York Vendée, sa première course de la saison, à la 5e place à l’issue de 12 jours 03 heures et 57 minutes en mer. À la lutte au sein du groupe des sudistes, Thomas Ruyant a longtemps bataillé pour une place sur le podium avant de céder face à ses deux rivaux en fin de course.
Mais il a attendu ce matin pour remonter le chenal des Sables-d’Olonne, à cause de la marée. Thomas était souriant quand il racontait sa course compliquée par les éléments. « C’était une course longue. La deuxième partie n’a pas été très drôle, finalement. J’ai préféré l’entame de la transat jusqu’aux Açores où il y a eu un peu de jeu. Le moment où on s’est rendu compte qu’on n’allait pas pouvoir passer le front comme Charlie (Dalin) et Boris (Herrmann) a été un peu compliqué. On s’est retrouvés dans une situation de blocage où les systèmes ne bougeaient pas ou alors très peu. Je ne sais pas trop comment il aurait fallu faire.«
Des conditions météo perturbantes
Thomas Ruyant se classe donc à la 5è place de la New York-Vendée derrière Charlie Dalin, Boris Hermann (Malizia), Jérémie Beyou (Charal) et le surprenant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil). Autant d’adversaires qu’il retrouvera ainsi au départ des Sables-d’Olonne le 10 novembre pour le Vendée Globe, dont il sera le principal favori.
Le résultat n’est bien sûr pas à la hauteur de ses ambitions d’avant-course, lui qui a enchaîné trois victoires consécutives en IMOCA (Transat Jacques Vabre 2021 et 2023; Route du Rhum 2022). Mais Thomas préférait positiver après son arrivée sur le ponton de Port-Olonna.
» On n’avait pas de plan B «
Thomas Ruyant
« On s’était projeté avec un scénario en tête qu’on n’a pas réussi à tenir, sauf pour deux d’entre nous.J’avoue qu’à ce moment-là, j’étais un petit peu perdu. Où est-ce qu’on va ? Qu’est-ce qu’on fait ? C’est quoi le chemin ? On n’avait pas de plan B et il a fallu se remettre dans un autre schéma météo. J’ai dû me remobiliser, me remettre dans le match, reprendre mes fichiers, renvoyer la bonne toile… J’ai ensuite réussi à me remettre dans le bon paquet. A aller vite quand j’en avait envie et à être là où j’avais envie d’être. Au final, il y a plein de points positifs. J’arrive 5e et je suis à ma place parce que j’ai une machine typée brise et portant. Vendée Globe en somme. Evidemment que je partais pour être en tête à l’arrivée mais je n’ai pas eu les conditions pour ça. »
Maintenant, le bateau de Thomas repartira à Lorient pour se préparer pour le Vendée Globe. Avec sans doute un ultime test avec le Défi Azimut en septembre.
Sa course en chiffres
Heure d’arrivée : 23h 57min 10sec
Temps de course : 12j 03h 57min 10sec
Écart avec le premier : 2j 00h 12min 40sec
Distance parcourue : 4 221.76 milles
Vitesse moyenne (sur l’orthodromie) : 10.86 nœuds