Ce mercredi à 20 h (heure de Paris), 14 h (heure de New York), 28 skippers se sont élancés à l’assaut de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne, dernière course qualificative avant le Vendée Globe; un départ à part puisqu’il s’est déroulé au large, à 90 milles de la côte Est américaine. Les enjeux de la course sont nombreux, entre la nécessité d’assurer sa place sur le célèbre tour du monde, l’envie de gagner en confiance et de s’offrir un avantage psychologique sur ces adversaires. De quoi garantir une sacrée bataille au fil d’une course qui s’annonce riche en suspense.
– Pour la première fois, le départ d’une transatlantique en IMOCA avait lieu à 90 milles des côtes afin de préserver la biodiversité marine
– 28 skippers se sont élancés pour la dernière course de qualification au Vendée Globe
– Des conditions très légères au départ avec 7 à 9 nœuds de vent sur le plan d’eau
– Les skippers sont attendus dans une dizaine de jours aux Sables d’Olonne
Il s’agit d’une première historique et particulièrement atypique. Les 28 skippers de la New York Vendée – Les Sables d’Olonne ont pris le départ et ils étaient les seuls bateaux aux alentours et pour cause : la ligne de départ se situait à 90 milles des côtes américaines. Un départ dans un no man’s land bleuté et dans des conditions très faibles au cœur d’une zone de molle qui pourrait rapidement jouer avec les nerfs des skippers.
Un départ dans le petit temps
Le ‘top départ’ a donc été donné sur une ligne de 6 milles au cœur de l’océan. La mer était plate et le soleil au zénith. « On a plus de 25°C, c’est agréable même si on n’a que 7 à 9 nœuds de vent », apprécie Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance). « Ça n’a pas été très violent mais il faut quand même rester vigilant », poursuit Maxime Sorel (V and B – Monbana – Mayenne).
Pour l’ensemble des skippers, la suite s’annonce relativement paisible dans les premières heures de course puisqu’ils devront traverser une zone de molle. Il faudra tout faire pour exploiter les moindres variations de vent afin de bien se positionner et prendre déjà un petit avantage sur les autres. La course pourrait donc vite virer à la guerre des nerfs : les conditions étant modérées une grande partie de la traversée, celle-ci s’annonce relativement longue. À l’issue de cette grande bataille sur l’océan, les skippers ressentiront le frisson du Vendée Globe : ils franchiront en effet la même ligne d’arrivée et remonteront le fameux chenal. Une décharge d’émotion à l’issue d’un combat de chaque instant avant le plus mythique des tours du monde.
Ce jeudi matin, les positions étaient ainsi très resserrées, avec pas moins de 16 concurrents regroupés à moins de 10 miles nautiques (environ 18 km d’écart seulement). Parmi eux, les deux concurrents de Vulnerable, Sam Goodschild, auteur d’un excellent départ; et Thomas Ruyant. Le Dunkerquois est donc totalement dans le match après la première nuit de course. La première journée de navigation devrait certainement permettre de décanter un peu la situation dans l’Atlantique Nord. Même si la météo reste très calme. Le skipper nordiste a parlé de sa première nuit de course ce matin lors de la vacation radio.
Une visioconférence avec Thomas Ruyant
Dans le cadre du partenariat sportif noué entre Thomas Ruyant et la Communauté Urbaine de Dunkerque et à l’occasion de la Fête de la mer, le Musée Maritime et Portuaire accueille une visio-conférence avec le skipper dunkerquois le samedi 1er juin à 18h15. En direct de son voilier « VULNERABLE » engagé sur la course New-York – Vendée, Thomas répondra aux questions du public et de ses supporters.
Envie d’échanger avec le double vainqueur de la Route du Rhum (2010 et 2022) et de la Transat Jacques Vabre (2021 et 2023) ? N’hésitez pas à pousser les portes de la salle Fabiola du Musée maritime et portuaire !
L’entrée est libre et gratuite (dans la limite des places disponibles).