Mercredi 29 mai, 29 voiliers IMOCA prendront le départ d’une transatlantique qui renaît. Il s’agit de la New York Vendée, course en solitaire et sans escale à laquelle participera notamment Thomas Ruyant, sur Vulnerable, son foiler dernière génération d’abord appelé For People. La première édition de New York Vendée disputée en 2016 fut remportée par Jérémie Beyou. Cette 2e édition, la première organisée par les équipes du Vendée Globe, s’annonce dès à présent comme un grand rendez-vous, suscitant un fort engouement sportif.
Dernière course qualificative pour le Vendée Globe, elle représente aussi la dernière épreuve sur laquelle les skippers engrangent des milles. Et celle-ci compte ainsi plus que toutes les autres : pour un mille parcouru, les marins comptabilisent 1,5 mille ! À l’issue de cette course, on connaîtra donc le plateau du Vendée Globe 2024.
Première Transat de l’année donc pour Thomas Ruyant et son voilier VULNERABLE, la New York- Vendée va replonger le vainqueur des trois dernières Transat du circuit IMOCA, dont la Route du Rhum, dans l’exercice ultime de la navigation océanique en solitaire. Le marin nordiste a zappé The Transat CIC, qui partait pourtant au pied de chez lui, à Lorient, pour s’attaquer à cette 2è transat de l’année.
Objectif la victoire
Le Dunkerquois s’y est préparé de la plus rigoureuse des manières, en faisant l’impasse sur le début de saison, afin d’emmagasiner cet ingrédient indispensable à l’approche de l’Everest de la course hauturière. Le Vendée Globe, l’envie, la faim, la « niaque », carburant de tout athlète de haut niveau.
Son objectif est défini: la victoire. « C’est d’arriver devant, clairement ! On se prépare pour ça ! Maintenant, je me rends bien compte que le niveau se nivelle par le haut, qu’il y a des équipes qui progressent fort. Tous les bateaux sont en mode Vendée Globe. J’ai bien suivi The Transat (lui n’y participais pas NDRL) et je pense qu’il y a une dizaine de bateaux qui est capable de gagner des courses. C’est le dernier grand rendez-vous avant le Vendée Globe donc tout le monde aura à cœur de montrer les crocs. Ça va être passionnant ! «
Préambule au tour du monde, ce sprint transatlantique vers les Sables d’Olonne évoque déjà l’atmosphère si particulière de la grande saga de l’automne à venir, pour laquelle son franchissement de la ligne de départ au large de New-York validera l’inscription. Et Thomas piaffe littéralement d’impatience.
Son équipe a ainsi convoyé le bateau jusqu’à New York, où le patron les attendait. Avant le départ mercredi, les 29 concurrents engagés (et tous inscrits pour le Vendée Globe) ont livré un galop d’essai en baie de New York, devant la statue de la Liberté. Il s’agissait de la Vendée Liberty. Une compétition de runs remportée finalement par le Picard Romain Attanasio (Fortinet Best Western).
Une première confrontation pour les favoris
Thomas Ruyant lui n’a pas pris de risques particuliers dans cette épreuve de démonstration, mais qui pouvait permettre d’ultime mise au point des bateaux. Le principal souci des concurrents, ce sera effectivement de ne rien casser sur le bateau, à 6 mois du départ du Vendée Globe aux Sables d’Olonne.
Le Dunkerquois, vainqueur successif de la Transat Jacques Vabre (2021 et 2023), et de la Route du Rhum 2022 en IMOCA, sera bien sûr le grand favori du Tour du Monde en solitaire et sans escales, auquel il a participé deux fois (abandon en 2016-2017; 6è en 2020-2021). Mais il compte bien se confronter à ses principaux adversaires pour la victoire: Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance); Jérémie Beyou (Charal) et surtout Yoann Richomme (Paprec Arkéa), le vainqueur de The Transat CIC.
Thomas Ruyant retrouvera aussi sur cette New York Vendée son équipier du TR Racing, l’Anglais Sam Goodschild sur l’autre voilier « Vulnerable ». Le team a choisi avec son sponsor lillois Advens de faire une campagne de communication commune autour de leurs projets sociétaux. Cette transat constitue la première étape de cette campagne.
New York Vendée 2024. Départ le mercredi 29 mai (14h locale, 20h en France). Arrivée aux Sables d’Olonne.