Du mercredi 3 août au dimanche 7 août prochain se dérouleront les Championnats du Monde sur bassin de course en ligne à Halifax au Canada. Quatre Nordistes participent à ces Mondiaux de canoë-kayak. Suite à leur résultat en Coupe du Monde, les Arrageois Adrien Bart et Loïc Léonard ont obtenu leur ticket pour défendre leur place dans l’épreuve du C1 1000 m pour Adrien et, associé à Loïc dans celle du C2 500 m. Le Boulonnais Maxime Beaumont et la Roubaisienne Manon Hostens font également partie de la sélection tricolore.
La ville anglophone d’Halifax au Canada accueille donc les championnats du monde 2022 de canoë-kayak sprint. La compétition se déroulera sur le lac Banook. Deux sociétaires de l’ASL canoë-kayak Grand Arras sont du voyage avec l’équipe de France : Adrien Bart, 4e des derniers Jeux olympiques, et Loïc Léonard. Pour les deux athlètes, ces mondiaux sont à la fois l’objectif principal de la saison, mais aussi une étape vers les Jeux olympiques de Paris. Que ce soit en C1, pour Adrien, ou en C2 pour Adrien Bart et Loïc Léonard, l’ambition est identique: atteindre la finale et décrocher un top 5.
Objectif finale pour le duo immercurien
Mercredi 3 août, les deux coéquipiers seront ainsi en séries du C2 500 m avec l’objectif affiché de se qualifier pour les demi-finales du vendredi. Les finales sont programmées le samedi. Au regard des résultats du binôme en Coupe du monde, atteindre la finale est un objectif légitime… Une fois en finale, tout est possible.
C’est ce que Loïc Léonard a confié à Philippe Vincent-Chaissac. » On sait que nous devons prendre les courses les unes après les autres, mais au regard de nos performances en Coupe du monde où nous avons toujours été à la limite de la finale, et étant donné qu’il n’y a qu’un seul bateau par nation aux mondiaux [contre deux en coupe du monde], on peut penser qu’atteindre la finale est un objectif raisonnable. Et une fois que tu as décroché un couloir en finale, tout est donc possible. »
Trois objectifs pour Adrien Bart
Pour Adrien Bart, ces championnats du monde revêtent un triple intérêt. Avec son coéquipier
Loïc Léonard d’abord, il veut concrétiser la progression constante de leur bateau : « La
préparation s’est bien passée, on a eu la répétition des championnats de France à un moment
où nous étions en phase de travail, qui plus est dans des conditions difficiles. Ce bateau
progresse à chaque séance, je me sens de plus en plus à l’aise sur le 500 m. Il faut qu’on
concrétise désormais. L’objectif est de figurer dans le Top 5 mondial. On a travaillé pour,
maintenant, les meilleures nations sont là, et elles ont bossé dur, comme nous. C’est une
occasion rêvée de se jauger dans notre projet olympique. »
Le vice-champion du Monde 2019 veut aussi jauger les deux bateaux avant les Jeux Olympiques de Paris. Et enfin se rassurer après des résultats décevants en Coupe du Monde. Dans son esprit, ses objectifs de carrière sont toujours les mêmes : devenir un jour champion du monde et champion olympique. Pour ces mondiaux-là, le céiste tricolore espère, comme en C2, un top 5 mondial : « Je me sens puissant, affûté, dynamique… Je me sens bien. Si je fais top 5, je serais pleinement satisfait. J’aimerais prétendre à plus, mais il faut rester humble et honnête. Néanmoins on peut compter sur moi, que ce soit en C2 ou C1, je vais tout donner.»
Maxime Beaumont rempile
Hormis les deux Immercuriens, deux autres Nordistes figurent aussi dans la sélection tricolore aux Mondiaux de canoë-kayak. Le plus ancien, c’est Maxime Beaumont. Le vice-champion olympique 2016 en K1 200m a décidé de rempiler après son échec de Tokyo (9ème).
A 40 ans, le Boulonnais tente un sacré pari puisqu’il vise Paris 2024 pour finir sa carrière. Mais cette fois, il change d’embarcation vu la modification du calendrier olympique. Le 200m disparaît du programme. De ce fait, Maxime Beaumont disputera les Mondiaux avec le K4 1000m, aux côtés de Guillaume Burger, Quillian Koch et Guillaume Le Floch Decorchemont. Le bateau est en pleine construction en vue des JO 2024. Mais il vise déjà la finale pour ses premiers championnats du Monde. Avant de se retrouver fin août aux championnats d’Europe à Munich.
A Halifax, la compétition débute dès mercredi pour le K4 masculin avec les séries qualificatives. L’équipe de France s’est préparée par un stage à Temple-sur-Lot avant de prendre l’avion pour le Canada.
Manon Hostens sur sa lancée en descente
Sa compagne Manon Hostens sera également à Halifax. 9ème avec le K4 tricolore à Tokyo, la Roubaisienne de naissance s’aligne au Canada sur deux épreuves: le K1 500m et le K2 500m avec Léa Jamelot. Avant de préparer ces Mondiaux, la Nordiste licenciée à Périgueux a disputé les championnats du Monde de descente en juin à Treignac en Corrèze. Avec succès puisque Manon Hostens est la première femme à réussir un doublé inédit: elle gagne les deux titres en K1 classique et sprint.
Ces résultats en descente sont bien sûr de bon augure pour la Roubaisienne de 27 ans qui fait elle aussi de Paris 2004 son objectif à long terme.
Hormis Bart et Léonard, deux autres membres de l’ ASL Grand Arras sont à Halifax lors de ces Mondiaux : Anthony Soyez dans le staff « France », et Michel Létienne comme membre du corps arbitral. C’était déjà le cas à Tokyo l’année dernière. Les Nordistes sont donc nombreux à ces Mondiaux 2022 de canoë-kayak.
La sélection française aux Mondiaux d’Halifax
Hommes : Mouget (K1 500m), Burger-Beaumont-Koch-Le Floch Decorchemont (K4 500m), Bart (C1 1 000 m), Bart-Leonard (C2 500 m).
Femmes : Hostens (K1 500m), Paoletti (K1 200m), Hostens-Jamelot (K2 500m), Dorange (C1 200 m), Renard-Dorange (C2 500 m).
Para-canoë : Nélia Barbosa (KL3), Rémy Boullé (KL1), Abel Aber (VL3).