L’Olympique Marcquois Rugby (OMR) a pris une option pour l’accession en Nationale 2 par la voie du barrage. Les Nordistes ont gagné le match aller à Oloron (23-26). Ils doivent maintenant confirmer en recevant l’équipe béarnaise dimanche après-midi au Stadium de Villeneuve-d’Ascq. La confiance est de rigueur, même s’il ne faudra rien lâcher face à ce club historique du Sud-Ouest.
Ce mercredi, c’est la journée 100% rugby pour les joueurs de l’Olympique marcquois. L’équipe de Fédérale 1 s’entraîne toute la journée et les joueurs déjeunent ensemble le midi, dans leurs nouvelles installations situées à l’hippodrome du Croisé-Laroche. Les non-professionnels doivent libérer leur journée, tout comme les étudiants. Ce mercredi, le temps clément permet de manger dehors, à quelques jours du dernier match de la saison. L’ambiance est studieuse, car le club joue son avenir sur ce dernier match de la saison.
Une dernière chance à saisir
En terminant 5ème de sa poule, l’OMR a raté de peu l’accession directe à la Nationale 2, un nouveau championnat créé pour la prochaine saison. Ce barrage face au FC Oloron constitue la dernière chance d’accéder à ce nouvel échelon vers le professionnalisme.
Une saison va donc se jouer sur ce dernier match. Victorieux au match aller à Oloron Sainte-Marie (23-26), les Marcquois n’ont pas suffisamment d’avance pour gérer le résultat. Il leur faudra gagner une 2è fois face aux Béarnais, vexés de s’être inclinés dans leur fief face aux visiteurs venus du Nord.
Les Nordistes ont gagné à l’arraché sur une pénalité dans les dernières secondes transformée par Paddy Dewhirst, alors qu’ils avaient pris le large, 16-23, à la 66è minute. » C’est bon pour la confiance« , confirme l’entraîneur Philippe Caloni. » Psychologiquement, cela fait du bien de gagner un match serré. Jusqu’à présent, dans une fin de match serrée, la pièce n’est pas tombée du bon côté. Les garçons ont choisi de jouer la dernière action. Ce panache a été récompensé d’une pénalité, qu’il fallait encore transformer, et que Paddy a mis. C’était bon pour la confiance. C’était bon aussi pour le retour qui était long…«
C’est aussi l’avis du talonneur Benoît Rieu. » C’était un match difficile dans un climat hostile. On était face à une équipe d’Oloron qui avait beaucoup d’envie et qui devait gagner chez elle impérativement. C’était compliqué. »
Un barrage retour à gagner pour l’OMR
L’OMR a certes pris une option sur l’accession en Nationale 2. Mais la faiblesse de l’écart (+3), ne laisse malgré tout aucune marge de manoeuvre. Il faudra à nouveau gagner dimanche au Stadium, avec cette fois l’appui des supporters qui viendront certainement nombreux pour ce match de l’année. Philippe Caloni avait anticipé ce challenge.
« C’est une équipe classique de Fédérale Une », décrit ainsi son adversaire Philippe Caloni. » C’est une équipe qui nous a posé des problèmes en touche, mais sur laquelle nous avons pris l’avantage en mêlée. Elle est composée de très bons joueurs, qui ne lâchent rien, avec un état d’esprit remarquable. »
L’OMR est donc en position favorable, à 80 minutes de l’accession en Nationale 2. Une accession qui se joue donc sur deux matches couperets. Est-ce plus excitant que stressant ? Selon Benoît Rieu,« c’est forcément stressant parce qu’on n’a pas le droit à l’erreur. Mais c’est excitant aussi parce que c’est la phase finale. C’est le dernier match. On attend beaucoup de monde au Stadium. Donc là, il y aura plus d’excitation que de pression. »
Le capitaine de l’OMR, Nino Maso tient lui à garder ses équipiers de tout excès d’optimisme après le barrage aller. » Confiance ? Oui et non car il reste un grand match à faire. Mais c’est vrai que la victoire à l’extérieur nous fait beaucoup de bien au mental. Mais il ne faut pas tout mélanger. On sait que sur un match, tout est jouable. Il ne faut pas prendre le match à la légère. Il faut rester concentré jusqu’au coup de sifflet final dimanche, et pas se voir vainqueur avant. »
Un challenge excitant
Mais pour lui, ce barrage retour est « super excitant. On sent que tout le monde est énervé dans le bon sens du terme. On est pressé d’en découdre et de jouer dimanche ce match d’accession. »
En tous cas, le staff n’a rien changé à la préparation habituelle. Après le long voyage retour d’Oloron, la journée de mardi était axée sur la récupération. Le travail technique a repris ce mercredi. Il y a une évidente volonté de dédramatiser ce match, même si ce barrage est essentiel pour l’avenir de l’OMR.
Après une première saison tronquée à cause du covid, l’OMR disputait cette fois sa première saison complète à ce niveau, dans une poule difficile avec de nombreux déplacements dans le Sud-Ouest. L’équipe a montré qu’elle avait le niveau pour accéder directement. Mais il a manqué quelques points, avec notamment des défaites qui laissent des regrets.
Benoît Rieu cite ainsi Limoges. » Ce sont deux matches qui nous ont fait mal à la tête, ils nous ont mis dans le bas, » confie ainsi le talonneur marcquois. » C’est une saison un peu en demi-teinte parce qu’on avait l’objectif de finir dans les quatre premiers, et de monter de cette façon là. Mais il y a une autre façon de monter en Nationale 2 et on va la prendre dimanche. »
Une saison enrichissante pour l’OMR
Pour Philippe Caloni en tous cas, quel que soit le résultat final dimanche, cette saison complète en Fédérale 1 a été riche d’enseignements, à tous les niveaux. » Nous avons tous beaucoup appris, que ce soit les joueurs, le staff et tout l’environnement. La Fédérale 1, c’est beaucoup d’organisation, beaucoup de gestion. C’est une saison très enrichissante sur tous les plans. Et il faut qu’elle soit une saison historique pour le club. »
Pourtant, même si l’OMR monte en Nationale 2, il restera toujours en 4è division. Mais comme le rappelle Philippe Caloni, le club nordiste entrerait dans les 68 meilleurs clubs d’Ovalie, juste derrière les 30 clubs pros du Top 14 et de ProD2. L’antichambre du rugby professionnel que l’OMR vise à terme.
C’est pourquoi tous les amateurs de rugby de la région attendent ce 1è mai avec impatience. Et que les joueurs marcquois fassent bien… leur travail, pour en faire une journée effectivement historique.
LES MODALITES DE LA MONTEE EN NATIONALE 2
Pour rappel, la Fédérale 1 comprend 48 clubs, répartis en 4 poules de 12 équipes. 22 clubs accèdent à la Nationale 2 pour la saison 2022-2023. Les 4 premiers de chaque poule (16 équipes), qualifiés en phase finale, ainsi que les 8 vainqueurs des barrages d’accession opposant les clubs classés de la 5e à la 8e place et qui auront lieu en format aller-retour (les week-ends du 23-24 avril et du 30 avril-1er mai), avec le match retour sur le terrain du mieux classé. Sauf que, précision importante, les deux finalistes de Fédérale 1 monteront directement en Nationale 1 (3e échelon national) et non en Nationale 2 (sous réserve de leur acceptation).