L’Olympique Marcquois Rugby (OMR) a écrasé le FC Oloron (46-12) ce dimanche 1è mai lors du barrage retour de Fédérale 1. Cette victoire conjuguée à celle du match aller (23-26) donne l’accession au club métropolitain en Nationale 2 la saison prochaine. 3 500 spectateurs ont bruyamment fêté l’accession à ce nouveau championnat semi-professionnel dans un stadium de Villeneuve-d’Ascq en pleine refonte.
C’est dans un décor surréaliste que s’est déroulé LE match de l’année. D’un côté une tribune présidentielle copieusement remplie, comme aux plus belles années du LMR. Sur les côtés les tribunes des deux virages totalement détruites, avec des engins de chantier un peu partout. La restructuration du Stadium de la MEL à Villeneuve-d’Ascq a commencé, au moment où se termine la saison de rugby.
Comme promis, les visiteurs sont copieusement sifflés à leur rentrée aux vestiaires juste après l’échauffement. Un renvoi d’ascenseur après l’accueil chahuté des Nordistes dans le Béarn au match aller. Chahutés par le public, les joueurs d’Oloron Sainte-Marie vont l’être aussi rapidement par les joueurs de Marcq-en-Baroeul.
Une entame de match parfaite pour l’OMR contre Oloron
Le match démarre à peine que Paddy Dewhirst déboule sur l’aile gauche et marque dans une défense oloronaise pas réveillée. L’arrière écossais de l’OMR transforme. Et cela fait déjà 7-0 après une minute de jeu !
Cinq minutes plus tard, faute du FC Oloron. Dewhirst réussit la pénalité. L’OMR mène 10-0 d’entrée contre le FC Oloron. Dix minutes de répit et les joueurs du Sud-Ouest dépassés, perdent un ballon que récupère Arthurs Barbier. Le jeune demi d’ouverture marcquois jongle avec le ballon et va conclure seul un 2ème essai transformé par Dewhirst. On joue depuis 20 minutes et l’OMR mène 17-0 contre Oloron ! On ne pouvait pas rêver meilleure entame…
Et ce n’est pas fini car Paddy Dewhirst poursuit son festival en marquant un essai transformé à l’issue d’une belle percée individuelle (24-0, 33è). L’enthousiasme des supporters est à peine altéré par l’essai oloronais réussi deux minutes plus tard par Michaël Boucau (24-5, 35è).
Ambroise Veillet conclue cette mi-temps de rêve par un dernier essai sur l’aile gauche à nouveau transformé par Paddy Dewhirst, qui marche sur l’eau. Les Marcquois mènent avec l’avantage incroyable de 31-5 ! Mais juste avant de regagner les vestiaires, Philippe Caloni les réunit pour les conserver sous pression.
Une 2è mi-temps tout en contrôle
On pouvait craindre en effet une réaction d’orgueil des Béarnais totalement humiliés en première période. La bataille d’avants reprend effectivement. Mais à l’avantage de l’OMR qui obtient une pénalité que l’inévitable Dewhirst transforme (34-5, 48è). Celui-ci peut quitter le terrain le coeur tranquille à la 58è minute avec 24 points au compteur et l’ovation du public du Stadium.
L’OM rugby contrôle parfaitement le FC Oloron qui ne parvient pas à récupérer le ballon et accepte peu à peu la domination nordiste. Effet de frustration: un début de bagarre survient à la 65è minute. Les deux équipes prennent chacune un carton jaune et un rouge en plus au Marcquois Thibaut Domenech. L’OMR va jouer la fin de match en infériorité numérique. Mais heureusement l’avance est large.
Mieux: à 13 contre 14, Marcq … marque l’essai du KO grâce à Jeannick Ouassiero qui conclut une percée magnifique de Hugo Strady. 41-5 à la 72è minute. Il n’y avait déjà plus de suspense.
Le deuxième essai des Oloronnais est anecdotique. D’autant que Antoine Lefebvre marque une dernière fois dans les dernières secondes. La victoire est nette et sans bavure: 46-12. Les supporters envahissent pacifiquement la pelouse pour fêter l’accession en Nationale 2 avec leurs joueurs. La fête se poursuivra sous le chapiteau de la « Bodega ».
Les réactions
Le jeune nordiste Arthurs Barbier, qui jouera la saison prochaine en ProD2 avec Nevers, savourait ce moment.
Son capitaine Nino Maso confiait lui: » on ne peut être que ravi du travail accompli par le groupe aujourd’hui. J’ai envie de pleurer comme une petite fille car je suis très ému. C’est l’aboutissement d’une saison très longue durant laquelle nous avons connu quelques difficultés… On a fait une très grosse entame, On a été bons en conquête avec une très grosse mêlée, une bonne défense. On a vraiment joué avec le coeur et ça s’est senti. »
Une page du rugby dans le Nord vient certainement de se tourner. Mais ce qui dominait, c’était le sentiment du devoir accompli.
Cette première saison complète en Fédérale 1 s’achève en apothéose. Cela rappelait l’époque où le LMR venait d’acquérir son billet pour la ProD2, où il n’ira jamais. Mais cette fois, on a nettement plus confiance sur la gestion de ce club.