VOLLEY-BALL. LE RETOUR DE BARTHELEMY CHINENYEZE A DUNKERQUE

chinenyeze à dunkerque
Barthélémy Chinenyeze et sa mère à Passion Sport (photo JMD/Sports5962)

Barthélémy Chinenyeze de retour chez lui à Dunkerque: c’était le cas ce mercredi. Le champion olympique de volley-ball a participé à une séance de dédicaces avec ses fans. Le jeune central de l’équipe de France, originaire de Coudekerque-Branche, a présenté sa médaille d’or avant de repartir préparer le championnat d’Europe.

Il est revenu depuis quelques jours dans la région. Barthélémy Chinenyeze, Barth pour les proches, a retrouvé sa famille à Coudekerque-Branche, près de Dunkerque et sa compagne de Lille, juste après être rentré du Japon. Avec la médaille d’or à la main ou autour du cou, le champion olympique de volley-ball avec l’équipe de France à Tokyo, s’est prêté avec beaucoup de disponibilité à une séance de dédicaces et de selfies, à Passion Sport. Ce magasin situé place Jean-Bart à Dunkerque propose les produits des clubs d’élite de la communauté urbaine de Dunkerque.

Dans quelques jours, il partira pour une nouvelle aventure avec ses copains de la « team Yavbou« . Il va préparer le prochain championnat d’Europe par un stage à Belfort.

L’entretien avec Barthélémy Chinenyeze à Dunkerque

A quelques jours de ce nouveau rendez-vous, il nous a spontanément accordé un entretien où il revient sur son parcours à Tokyo.

retour chinenyedze dunkerque
L’équipe de France championne olympique avec Chinenyeze le 1è à gauche (photo FF volley)

Sports 59/62: Barthélémy, quelques jours après votre retour de Tokyo, commencez-vous à réaliser que vous êtes champion olympique ?

Barthélémy Chinenyeze: je n’ai pas encore totalement atterri. Mais tous les matins, je me lève et je réalise que nous avons réalisé quelque chose d’exceptionnel. Tous les jours, les gens autour de nous nous le rappellent. Du coup, je suis super fier de cela. Je vis toujours sur mon petit nuage, et je vais y être encore pendant pas mal de temps.

Ce que je retiens, c’est comment on s’est bagarré. On a mal commencé la compétition. Après, on a su se remettre dedans, au fur et à mesure. Rien lâcher à chaque match et tout donner, prendre du plaisir sur le terrain. Et au final, on a réussi à gagner comme cela.

Barthélémy meilleur central du tournoi olympique

Sports 59/62: vous avez aussi reçu une distinction personnelle puisque vous faites partie du six majeur du tournoi olympique, comme meilleur central de la compétition. Que représente pour vous cette récompense individuelle ?

B.C: Oui, forcément, cette distinction me fait super plaisir. La médaille d’or passe avant tout; ça, c’est juste un petit plus. J’en suis très honoré et très content.

Mais ce que je retiens le plus, c’est la médaille d’or, car on est dans un sport collectif. Si j’ai gagné ce titre, c’est pas seulement moi. C’est grâce aussi à mes co-équipiers.

Sports 59/62: vous avez enchaîné la Ligue des Nations en Italie, les Jeux Olympiques à Tokyo et bientôt le championnat d’Europe. Ce n’est pas un peu long ?

B.C: ça fait beaucoup. Surtout qu’on était déjà dans une bulle sanitaire en Italie, à Rimini (pour la Ligue Mondiale), pendant plus d’un mois. C’était très long, même si nous avions de bonnes conditions. Il y avait la plage et la piscine à côté. Mais juste le fait d’être enfermé, c’est pas ouf…

Après, c’était pareil. On avait deux semaines de préparation avant les JO. Nous étions confinés dans un hôtel, avec juste des allers-retours vers la salle d’entraînement. On n’a pas pu visiter ni voir autre chose d’autre que l’hôtel et la salle.

Plusieurs mois en bulle sanitaire

Ensuite, il y a eu les JO. Et là, c’était autre chose. C’était différent parce qu’il y avait beaucoup d’athlètes. C’était grand, on était au village… Et puis on était dans une compétition. Du coup, ça allait.

Mais c’est vrai qu’enchaîner tout cela, ça fait beaucoup. Ca prend la tête. On se sent un peu usés d’être enfermés.

Barthélémy a reçu la médaille de la ville, des mains de l’adjointe aux sports Martine Arlabosse (photo JMD/Sports5962)

Sports 59/62: un nouveau cycle s’ouvre après ce titre olympique et le départ du sélectionneur national Laurent Tillie qui est remplacé par le Brésilien Bernardo Rezende. Vous allez participer au prochain championnat d’Europe. Comment appréhendez-vous ce changement ?

B.C: on a hâte d’y être ! Il y a un nouveau coach, un nouveau staff. Depuis 2012, nous étions avec Laurent et son staff. Là, nous allons découvrir autre chose et c’est super. C’est quelque chose de nouveau qui arrive. Et on est toujours excités de voir comment ça va être, comment cela va se passer.

On est content d’y aller, même si on a gagné avant. Cela ne va rien changer. On va voir là-bas comment cela se passe, et puis voilà…

Barthélémy et le clan ch’ti

Sports 59/62: dans l’équipe de France, il y a vous le Dunkerquois. Mais aussi le Tourquennois Yacine Louati, sans oublier Daryl Bultor, qui joue depuis la saison dernier au Tourcoing LM Volley. Vous formez un clan ch’ti ?

B.C: un clan ch’ti, je ne dirais pas… Mais c’est vrai que Yacine est du Nord. Nous sommes donc les deux représentants du Nord dans l’équipe car Daryl, il a fait une année à Tourcoing et il est plutôt représentant de la Guadeloupe.

Sans parler de clan, nous nous entendons bien. Avec Yacine, justement hier (mardi 17 août), je suis allé au restaurant. C’est super de se recroiser en dehors du volley, dans la vie de tout les jours, comme cela… Avec Daryl c’est pareil. Il est mon collègue de chambre. Du coup, on est souvent à deux et on s’entend super bien.

Sports 59/62: après votre retour de Tokyo et votre passage à Paris, vous êtes revenu directement à Coudekerque-Branche chez vos parents ?

B.C: oui je suis rentré dans le Nord et j’ai d’abord vu ma copine, puis ma famille. On a organisé un petit truc à la maison avec vraiment les proches: les cousins, les cousines; parrain, marraine; la famille proche. Je suis aussi allé voir ma grand-mère.

Cela me tient à coeur de revoir tout le monde. Quand j’ai des repos, un peu de vacances, j’aime bien revenir ici parce que j’ai tout ici: la famille, les copains, ma copine qui n’est pas loin. C’est super important pour moi.

Sports 59/62: après ces quelques jours en famille, quel est votre programme ?

L’attachement à la famille et la région

B.C: avec l’équipe de France, nous reprenons dimanche à Belfort. On est en stage de préparation pendant environ 10 jours, avec deux matches amicaux les 24 et 25 août (voir encadré). Et après, nous partons directement en Estonie pour un premier du championnat d’Europe le 28.

Après cet entretien, Barthélémy a rencontré d’autres media, avant de se consacrer durant deux heures à une séance de dédicaces, tout en se prêtant aux selfies. Chacun a pu toucher ou même porter la médaille d’or du champion olympique de volley-ball.

Sa mère, Catherine, était présente à cette séance qui avait attiré du monde. Elle a vécu l’aventure de son fils avec passion. » C’était incroyable. Les premiers matches, je les ai regardé toute seule. Après, avec les quart de finale, j’étais avec ma famille. Nous étions tendues, on avait chaud. Et à partir des demi finales, de la famille nous a rejoint. Là, on pouvait crier, on pouvait hurler. Il y avait beaucoup de tension mais aussi beaucoup de joie. C’était une ambiance incroyable ! »

Mais les vacances sont déjà terminées pour Barthélémy Chinenyeze à Dunkerque. Il repart au combat avec ses copains de l’équipe de France. Il aura vécu lui et sa famille, mais aussi les Dunkerquois, les Nordistes et tous les Français un bel été doré.

ENCADRE. APRES LES JEUX OLYMPIQUES, LE CHAMPIONNAT D’EUROPE

Après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux Olympique à Tokyo, les Bleus se lancent vers leur nouveau défi de l’été : l’EuroVolley du 1er au 19 septembre 2021 (Pologne, République Tchèque, Finlande et Estonie – où se déroulera la poule de la France). L’Equipe de France se retrouve à Belfort à partir du 23 août pour préparer cette échéance sous la direction de leur nouveau sélectionneur Bernardo Rezende. 

C’est donc bien un chapitre de l’Histoire du volley-ball français qui se referme avec ce sacre olympique. Et la fin de l’ère Tillie, qui a été prolongée d’une année avec le report des Jeux. Avec le succès que l’on sait.

Au Français Laurent Tillie succède le Brésilien Bernardo Rezende. Un grand nom du volley-ball mondial, qui a Paris 2024 comme objectif. Mais avant cela, il y a ce championnat d’Europe disputé en Europe de l’Est, qu’il aura eu peu de temps pour préparer. Il devrait repartir avec la plupart des champions olympiques, à l’exception de certains comme Kevin Tillie qui mettent fin à leur carrière internationale.

Barthélémy Chinenyeze au filet, avec Trévor Clevenot et Jean Patry derrière lui, aux JO de Tokyo (photo FF Volley)

Les trois Nordistes Barthélémy Chinenyeze, de Dunkerque, Yacine Louati de Tourcoing et Daryl Bultor, joueur du TLM, devraient être sélectionnés. Reste à savoir quel sera l’état de forme et la motivation des tricolores après leur 4ème place en Ligue des Nations, et surtout l’Or olympique.

Le programme de préparation à Belfort

Rassemblement dimanche 22 août. Début du stage le lendemain pour 10 jours.

Matchs amicaux face à l’Ukraine les 25 et 27 août à 19h30 (Le Phare). Matchs ouverts au public (jauge : 1800 personnes), accessible sur présentation du pass sanitaire. 

Le calendrier de l’Eurovolley 2021

Poule D en Estonie

03/09/21
19:00 FRANCE / SLOVAQUIE

05/09/21
18:00 FRANCE / CROATIE

06/09/21 
19:00 ALLEMAGNE / FRANCE

08/09/21
19:00 FRANCE / LETTONIE

09/09/21
19:00 ESTONIE / FRANCE


12-13/09/21
1/8è de finale à Ostrava (Rep.Tchèque)

15/09/21
1/4 finales à Ostrava

18/09/21
1/2 finales à Katowice

19/09/21
FInales à Katowice

A propos de JEAN-MARC DEVRED 1571 Articles
Journaliste professionnel depuis 1980, après des études de journalisme au CUEJ de Strasbourg. Carrière en presse écrite, en radio et surtout en télévision à France3 Nord-Pas-de-Calais.