L’équipe de France féminine a battu celle du Portugal (2-0) lors de la 1ère journée de la Ligue des Nations vendredi soir au stade du Hainaut à Valenciennes. Plus de 18 000 spectateurs assistaient ainsi au retour des Bleues après la Coupe du Monde. Ils ont encouragé la rentrée de la Lilloise Amandine Henry, qui retrouvait ainsi les Bleues à Valenciennes. Cela après trois années d’absence, suite à sa fâcherie avec Corinne Diacre, puis aux blessures. Un retour réussi pour le sélectionneur Hervé Renard qui compte beaucoup sur l’expérience de la joueuse nordiste.
Une joueuse était très demandée vendredi soir par les journalistes après le match France-Portugal à Valenciennes: c’est Amandine Henry. L’ancienne capitaine de l’équipe de France féminine retrouvait enfin le maillot bleu et le terrain, trois ans après sa mise à l’écart par la sélectionneuse de l’époque, Corinne Diacre.
La Lilloise avait été rappelée par Hervé Renard quand il a pris les rênes de l’équipe de France féminine. Mais à cause de blessures, Amandine n’a pas pu jouer, au point de déclarer forfait pour la Coupe du Monde. Aussi attendait t’elle impatiemment ce moment.
La veille, lors de la conférence de presse d’avant-match, Hervé Renard n’avait pas caché que Amandine ne serait pas titulaire. Elle jouait encore dimanche aux Etats-Unis avec son club du Angel City FC à Chicago. Elle est arrivée à Paris lundi après un long voyage en avion, et avec le décalage horaire à digérer.
Une entrée en jeu ovationnée
Néanmoins, la joueuse nordiste entre peu après l’heure de jeu, en lieu et place de Oriane Jean-François. Et le public a fait un triomphe à sa favorite lors de cette 62è minute, au moment où l’équipe de France commençait un peu à souffrir face à des Portugaises désireuses de remonter le but concédé en première mi-temps. « Honnêtement, c’est un moment que j’attendais depuis très très longtemps », confiera ainsi Amandine Henry devant les media, en zone mixte. « Il y avait beaucoup d’émotion. Je m’étais fait le film plusieurs fois dans ma tête auparavant. Et il m’a fallu plusieurs minutes avant de me rendre compte que j’étais bien sur le terrain. »
» Je lui dit à la fin: Amandine, tu nous a manqué »
Selma Bacha, attaquante de l’équipe de France
L’ancienne capitaine des Bleues n’avait en effet plus porté le maillot bleu depuis novembre 2020, suite au violent conflit personnel engagé avec la sélectionneuse de l’époque, Corinne Diacre, nordiste comme elle.
Un rôle de leader retrouvé
De nombreux amis et membres de la famille étaient en effet dans les tribunes pour assister à ce grand retour à 34 ans sous le maillot bleu. D’ailleurs, Amandine a amené ensuite son neveu sur le terrain, « pour qu’il ait à son tour des étoiles dans les yeux. »
Après ce moment de grâce, l’ancienne milieu de l’OL a rapidement pris sa place sur le terrain. « C’est incroyable« , confirme ainsi son ancienne équipière à Lyon, Selma Bacha, qui lui rend un hommage plein de sincérité. « Je lui ai dit à la fin du match: Amandine, tu nous a manqué. Directement, elle a pris son rôle de cadre, de leader, Elle m’a beaucoup aidé sur le terrain. Franchement, je suis fière d’elle. Je sais comme elle a galéré, et sa tristesse de ne plus aller en équipe de France. Et la voir là, toute souriante, je sais qu’elle va mouiller le maillot, et nous apporter son expérience au milieu de terrain. Aussi, je suis très contente pour elle. »
On a effectivement eu l’impression que la Lilloise n’avait jamais quitté l’équipe de France. Et le nouveau sélectionneur Hervé Renard était ravi de sa prestation, qui le confortait en effet dans son choix de rappeler les « anciennes » comme elle et Eugénie Le Sommer.
Des voyages à gérer
« On ne veut pas griller les étapes », déclare ainsi Hervé Renard. « Pour Oriane Jean-François également, on avait planifié de la faire jouer une heure. Amandine devait prendre relais. Elle a remis de la stabilité, un peu plus d’impact dans le milieu. Les 15 premières minutes de la deuxième mi-temps ont été moyennes. Elle a joué son rôle parfaitement. On a vu sur 2-3 actions des gestes de grande classe. Ce n’est pas un hasard, quand on est joueuse de haut niveau, on le reste toute sa carrière. »
Après cette prestation convaincante à Valenciennes, Amandine Henry devrait avoir plus de temps de jeu face à l’Autriche. Et peut-être même débuter le match. Elle devra par la suite gérer ces problèmes de déplacement entre les Etats-Unis et la France pour les rassemblements internationaux. Mais cela ne l’inquiète pas trop.
« Il faut essayer de récupérer au maximum durant les voyages. J’ai eu la chance d’être bien entourée au niveau du staff. Ils ont pris soin de moi pour être optimale aujourd’hui. C’est sûr qu’il faut faire attention car il y a 9 heures de décalage horaire et pas mal d’heures de voyage. Mais je le savais aussi et je n’ai pas envie de lâcher« , conclue t’elle dans un sourire.
On espère donc voir Amandine Henry alignée d’entrée, et aussi voir la première sélection de la Valenciennoise Julie Dufour, qui est restée sur la banc face au Portugal.
UNE VICTOIRE CONVAINCANTE FACE AU PORTUGAL
Au-delà du retour de Amandine Henry, ce match France-Portugal a fait vibrer le public de Valenciennes. Les 18 000 spectateurs présents ont encouragé les Bleues qui se sont imposées 2-O grâce à deux burs marqués par Grace Geyoro, en 1è mi-temps, et Selma Bacha en toute fin de match.
L’équipe de France rentre donc bien dans cette nouvelle compétition, la Ligue des Nations, qui lui permettra de préparer au mieux les Jeux Olympiques Paris 2024, le grand objectif de la saison pour les Bleues.
Prochain match: mardi 26 septembre (18h30, au Viola Park de Vienne), face à l’Autriche qui a décroché un match nul en Norvège un peu plus tôt (1-1).
FRANCE – PORTUGAL : 2-0 (1-0)
À Valenciennes, stade du Hainaut. Arbitre : Mme Tess Olofsson (Suède). 18 377 spectateurs.
Buts : Geyoro (27e), Bacha (89e). Avertissement: Portugal : Amado (50e)
FRANCE : Picaud – Perisset (Mbock Bathy Nka, 90e), De Almeida, Renard (cap.), Karchaoui – Geyoro (Le Garrec, 90e), Jean-François (Henry, 63e), Toletti (Becho, 63e) – Diani (Mateo, 82e), Le Sommer, Bacha. Sélectionneur : Hervé Renard. Remplaçantes : Durand (g.), Peyraud-Magnin (g.), E. Cascarino, Fazer, Majri, Asseyi, Dufour.
PORTUGAL : Morais – Borges, Gomes, Costa, Amado – T. Pinto, Silva (Dias, 83e), Norton ( Jacinto, 70e) – Encarnaçao (Capeta, 63e), Nazareth (Alves, 84e), Silva (F. Pinto, 70e). Sélectionneur : Francisco Neto. Remplaçantes : Pereira (g.), Cota-Yarde (g.), Marchao, Seiça, Rodrigues, Faria, Gomes.