Le rallye de Catalogne constitue l’avant-dernière manche du championnat du Monde WRC. Il débute ce vendredi à Salou. Depuis le sacre de Kalle Rovanperä en Nouvelle-Zélande, il n’y a plus de suspense dans le championnat pilotes. En revanche, le titre constructeurs va se jouer entre Toyota et Hyundai. Le rallye de Catalogne marque aussi le retour de Adrien Fourmaux écarté des deux dernières épreuves. Le pilote Nordiste joue une carte décisive pour son avenir dans l’écurie Ford M-Sport.
Après la cérémonie de départ jeudi soir à Salou, le rallye de Catalogne 2022 commence vendredi matin. Les concurrents affronteront 19 épreuves spéciales couvrant 293,77 km avant l’arrivée dimanche après-midi dans la station balnéaire. Ce sera une course 100% sur asphalte.
Ce n’est pas le terrain préféré des Ford Puma Rally. Après la belle victoire de Sébastien Loeb au rallye de Monte-Carlo, l’écurie officielle M-Sport accumule les déconvenues: sorties de route, pannes, accidents, erreurs de pilotage. Le team britannique connaît une saison catastrophique que n’a pas amélioré le dernier rallye de Nouvelle-Zélande.
Cinq Ford en Catalogne
C’est pourquoi elle donne l’impression de jouer son va-tout en Espagne en alignant cinq voitures. Aux trois titulaires Craig Breen, Gus Greensmith et Adrien Fourmaux s’ajoutent Pierre-Louis Loubet. Ainsi qu’un pilote privé, le Grec Jordan Sederidis.
Le pilote Nordiste retrouve le volant après sa double absence en Grèce et en Nouvelle-Zélande. Adrien Fourmaux finalement n’a pas perdu de points dans la mesure où ses rivaux et équipiers ont abandonné aux Antipodes. Aussi, il revient au rallye de Catalogne avec un vrai plaisir après une absence forcée depuis le rallye d’Ypres.
» J’espère un bon résultat pour l’équipe et toutes les voitures »
Adrien Fourmaux
“Je suis vraiment content d’être de retour dans la voiture et c’est un beau rallye, nous avons de très belles spéciales fluides et je suis vraiment heureux de revenir dans le Championnat du Monde des Rallyes« , déclare ainsi Adrien sur le site de son écurie. « Nous avons fait un très bon test et je suis vraiment heureux de piloter la voiture en Espagne et de profiter du moment, j’espère un bon résultat pour l’équipe et toutes les voitures.”
Un bon résultat, effectivement… Tous les pilotes Ford se trouvent dans l’obligation de performer s’ils veulent conserver leur volant en 2023. Ce rallye de Catalogne constituera donc une lutte interne chez M-Sport, entre Fourmaux, Breen, Greensmith et Loubet. En sachant que les dirigeants veulent voir un maximum de voitures terminer et se classer au championnat. Un sacré casse-tête puisqu’il faudra attaquer tout en assurant…
Sur la touche depuis Ypres
Adrien Fourmaux est conscient qu’il est sur la sellette depuis sa sortie de route à Ypres. Et que l’écurie britannique tient à reconstruire une équipe performante en 2023, avec un vrai leader que n’est pas Craig Breen. L’Irlandais disputera d’ailleurs à Salou sa dernière course avec son co-pilote Paul Nagle, qui arrête là sa carrière.
Dans cette optique, la présence de Pierre-Louis Loubet représente une vraie menace pour Adrien Fourmaux. Le pilote corse a pleinement satisfait sur les courses où il était engagé. Il a marqué 30 points en 6 rallyes, même s’il n’en a pas terminé trois, à cause d’une panne mécanique.
Le Seclinois lui n’en marqué que 9 en 9 courses. Nettement insuffisant. Sans compter les circonstances, avec des sorties de route qui ont souvent fortement endommagé sa voiture. Dans le milieu automobile, le droit à l’erreur n’existe pas. Pas plus en rallye qu’en formule 1. Et les places sont chères.
C’est pourquoi Adrien Fourmaux est contraint à l’exploit au rallye de Catalogne, s’il veut encore rouler en WRC en 2023. Et peut-être même au rallye du Japon, dernière manche du championnat 2022. Pour le moment, il figure bien parmi les 38 concurrents engagés. Mais cela ne constitue pas une garantie, comme on l’a vu en Nouvelle-Zélande. L’importance de l’enjeu explique sans doute la discrétion du Nordiste sur les réseaux sociaux, sur lesquels il communique souvent habituellement.
Adrien Fourmaux et son co-pilote Alexandre Coria auront donc une forte pression sur les épaules en Espagne, tout comme leurs équipiers Craig Breen et Gus Greensmith. Pas le contexte idéal quand on veut piloter sereinement. Les premières spéciales seront importantes car elles donneront le ton pour la suite du rallye. L’équipe Ford en tous cas communique avec confiance avant ce rallye de Catalogne qui fait parti des « musts » du championnat WRC.
Le programme du Rallye de Catalogne
Vendredi 21 octobre
ES1 Els Omells – Malda 1 (11,05 km) à 8h33
ES2 Serra de la Llena 1 (11,79 km) à 9h33
ES3 Les Garrigues Altes 1 (22,64 km) à 10h26
ES4 Riba-Roja 1 (13,98 km) à 11h26
ES5 Els Omells – Malda 2 (11,05 km) à 15h09
ES6 Serra de la Llena 2 (11,79 km) à 16h09
ES7 Les Garrigues Altes 2 (22,64 km) à 17h02
ES8 Riba-Roja 2 (13,98 km) à 18h02
Samedi 22 octobre
ES9 Savalla 1 (13,93 km) à 8h44
ES10 Querol – Les Pobles 1 (20,19 km) à 9h37
ES11 El Montmell 1 (24,18 km) à 10h38
ES12 Savalla 2 (13,93 km) à 14h14
ES13 Querol – Les Pobles 2 (20,19 km) à 15h07
ES14 El Montmell 2 (24,18 km) à 16h08
ES15 Salou (2,15 km) à 18h40
Dimanche 23 octobre
ES16 Pratdip 1 (12,15 km) à 7h
ES17 Riudecanyes 1 (15,9 km) à 8h08
ES18 Pratdip 2 (12,15 km) à 10h29
ES19 Riudecanyes 2 (Power Stage, 15,9 km) à 12h18